#Corse – « mobilisation dans les prisons françaises » – Nicolas Battini

[Niculaiu Battini est un militant de la Ghjuventù Indipendentista, étudiant en Histoire et en Lingua è Cultura Corsa à l’Università di Corsica.. Il n’a que 21ans. Suspecté d’avoir participé à des actions armées contre des bâtiments publics, interrogé à plusieurs reprises par le juge Thiel au sujet de son appartenance présumée au FLNC, il n’a quasiment pas prononcé un mot devant les juges depuis son incarcération et la dizaine d’interrogatoires qui ont suivi. Revendiquant son engagement dans la Lutte de Libération Nationale, il réserve ses déclarations de militant indépendantiste corse pour la Cours d’Assises spéciale de Paris.

Il est incarcéré depuis presque 2ans. Après 6mois passés à la Santé, le juge Thiel l’a fait transférer vers la maison d’arrêt des Yvelines à Bois d’Arcy afin de répondre à sa manière de juge français à la mobilisation de fin 2013 que les prisonniers politiques de Fresnes et de la Santé avaient initié pour exiger :

– La reconnaissance du statut de prisonnier politique

– Le regroupement des prisonniers politiques corses de Paris dans la même prison

– Leur rapprochement en Corse

– Leur libération dans le cadre d’une solution politique négociée

AmnistiaSulidaritacorsecorsicalibera

Pour protester contre le refus que lui a récemment opposé le Juge d’Instruction Gaudino -Catinu disent déjà certains à raison-, nouveau cow-boy de la galerie Saint Eloi et copie contrefaite de Gilbert Thiel, à la suite d’une demande de transfèrement dans un établissement pénitentiaire où d’autres prisonnier politiques corses sont présents, le plus jeune prisonnier politique corse a refusé de réintégrer sa cellule. Niculaiu exige son transfèrement vers une autre maison d’arrêt où il pourra continuer ses études, dans de meilleures conditions de vie et de travail -Bois d’Arcy étant une des dernières prisons parisiennes ne disposant ni de frigidaire ni de plaque de cuisine, où des examens universitaires sont perdus en chemin et où l’eau entre dans les cellules les jours de pluie…-, aux côtés d’autres militants corses incarcérés. Il a annoncé vouloir poursuivre son action jusqu’au bout.

La direction de l’établissement de Bois d’Arcy l’a fait placer en QD -Quartier Disciplinaire- pour une durée indéterminée. C’est une cellule de 8m², une fenêtre obstruée par des blocs de verre opaque à travers lesquels le soleil ne passe presque pas, des murs recouverts de moisi et d’humidité, pas d’eau minérale en bouteille, une promenade par jour dans une cour de 12m² couverte par un toit grillagé, pas de télévision, pas de radio -pourtant prévue par les lois françaises-, pas de nourriture en dehors de la gamelle, surtout pas de contacts avec d’autres détenus et seulement un parloir de 45 minutes par mois avec ses proches venus spécialement de Corse. De plus, les jours qu’il passe au QD ne sont pas comptabilisés dans sa peine de prison effectuée. C’est donc à un enfermement de 23h/24h, 7j/7j, dans une pièce minuscule, sans possibilité de discuter avec un autre être humain et entendre la voix de quiconque qu’on l’a actuellement réduit.

Nous voulons interpeller le Peuple Corse sur le sort qui est réservé à ses propres enfants -plus d’une vingtaine aujourd’hui-, coupables d’avoir refusé un ordre imposé par un état français autoritaire et sourd en ce qui concerne la question nationale corse. Un état français qui refuse encore aujourd’hui de dialoguer avec les représentants corses élus, rassemblés autour de revendications largement inspirées par les propositions historiques du FLNC.

Nous voulons demander à l’opinion publique corse si des hommes accusés de destructions de biens de matériels au nom de revendications politiques -la reconnaissance du Peuple Corse, l’autodétermination, l’officialisation de la langue corse,…-, aujourd’hui majoritairement voire unanimement partagées en Corse, méritent de tels traitements. Nous voulons lui demander si elle sait ce qu’il se passe dans les prisons du pays autoproclamé des Droits de l’Homme et comment sont traités les prisonniers politiques.

Nous la prions de penser à chacun d’entre eux et à leurs familles qui doivent pour certaines faire un voyage de 2500km allez-retour pour voir leurs proches trois quarts d’heure. Nous l’invitons à avoir une pensée pour Cyril à Osny, Marcu à Meaux, Petru à Nanterre, Ghjiseppu à Toulon, Ghjuvan’Maria à Yzeure, Sampieru et Emmanuel à Villepinte, Petru et Alanu à Poissy, Paulu Andria, Pasquale, Ghjuvan’Pasquale, Stefanu et Felice à Fresnes, Niculaiu à Bois d’Arcy, Saveriu, Larenzu, Ericu et Cedricu à Fleury-Mérogis, Thierry, Marcellu, Paulu, Didier et Carlu à Borgu. Nous l’invitons à se demander, à l’heure de la démilitarisation du FLNC et du compromis historique de l’Assemblée de Corse, si tous ces pères, ces fils, ces frères, ces époux ne mériteraient pas un autre sort que celui auquel le colonialisme et l’orgueil français les condamnent aujourd’hui.

AIDEZ ET REJOIGNEZ L’ASSOCIU SULIDARITÀ DANS SES ACTIONS POUR SOUTENIR LES PATRIOTES INCARCERES ET LEURS FAMILLES !

O CORSI, CULPITEGHJANU I NOSTRI, FEMU FRONTE DARRETU À ELLI!]

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« POPULU CORSU !

BattiniCum’è se l’esiliu è l’incarcerazione senza ghjudiziu ùn bastavanu, ci spaperghje u statu francese inde tuttu u rughjone parriginu, lampenduci soli tramez’à criminali è malfattori. U fattu hè chi ùn simu ne criminali ne malfattori, simu militanti corsi, prigiuneri pulitichi serrati per avè diffesu u dirittu ch’ella hà a Corsica Nazione d’esiste. Quiste cundizione indegne ùn ponu cuntinuà senza esse cuntestate, a manera ch’elli anu i ghjudici detti antiterruristi di trattacci ùn pò esse ghjustificata. Hè crudeltà spiettata è deve esse dinunziata.

A Lotta di Liberazione Naziunale ùn hè micca unicamente una strategia pulitica, ghjè dinù un’andatura, una manera d’esse, un stintu.À chi hè militante di ghjornu ùn deve firmà di notte. À chi milteghja fora, deve milità ancu nentru. Ùn s’aggisce micca di dì senza fà, di pretende senza movesi, nò. Esse indipendentistu rivoluziunariu, oghje più che mai, ghjè circà ogni ghjornu, in ogni gestu di a vita cuttitiana, un mezu di prumove l’idea naziunale corsa è di mettela in pratica quant’ellu si pò. E nostre mosse inde e prigione francese per u rispettu di a nostra dignità facenu parte tutt’intere di a lotta di liberazione. Batteci per a ricunniscenza di u statutu di prigiuneru puliticu hè a nostra manera di cuntinuà a lotta per a ricunniscenza di u Populu Corsu.

Surelle è fratelli corsi, oghje cum’è eri hè vostra a nostra lotta è ne i ghjudici ne e so cundanne ùn ci feranu callà u capu. Chè vo sappiate tutti ciò chi si passa in li carciari oscuri di a Francia preputente !

Evviva u FLNC !

Evviva a lotta d’indipendenza ! »

N.Battini

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