A strada nova pà l’avvena est une démarche qui s’appuie sur la nouvelle donne politique corse : ces dernières années, une prise de conscience collective a eu lieu, concrétisée par le vote à une large majorité de points fondamentaux pour l’avenir de notre peuple.
Ainsi, au-delà des clivages traditionnels, les élus de l’assemblée de Corse ont su se positionner favorablement sur :
• le statut de résident, outil indispensable pour réguler l’accès au foncier et sortir d’un développement économique basé exclusivement sur la spéculation immobilière,
• la co-officialité de la Langue corse, condition sine qua none de la survie de notre langue,
• les prérogatives fiscales pour l’assemblée de Corse, notamment en matière de droits de succession afin de permettre aux corses de ne pas être dépossédés de leur patrimoine…
• l’évolution des institutions de la Corse, seul cadre pertinent pour une gestion optimale des moyens et des territoires. Cette évolution appuie la Collectivité unique et consacre la suppression des départements…
Liste non exhaustive à laquelle nous pourrions ajouter le refus du traité de libre échange et de libération de l’investissement «TAFTA» entre les Etats Unis et l’Europe, le refus des explorations des hydrocarbures en méditerranée…
Alors que ces idées ont longtemps été portées par le seul mouvement national, il faut savoir reconnaître le courage politique de tous ceux qui ont su les prendre en compte. Ils ont su dépasser les clivages et les crispations politiciennes d’un autre âge pour tisser des convergences dans l’intérêt de la Corse et des corses.
C’est dans ce contexte qu’intervient aussi, un autre évènement déterminant, la décision du mouvement clandestin, qui a choisi d’accompagner le processus en décrétant une démilitarisation et une sortie définitive de la clandestinité. Cette initiative majeure offre à notre peuple des perspectives sans précédent d’apaisement.
« A strada nova pà l’avvena » semble toute tracée…
Notre candidature, qui rassemble des personnes issues d’horizons politiques différents, s’inscrit résolument dans la nouvelle donne que connaît la Corse.
Une démarche démocratique, progressiste et ouverte au dialogue sans exclusive afin de permettre à la Corse et à ses institutions d’évoluer pour que les corses aient un avenir digne sur leur terre… Les conseils généraux, qui disparaîtront dans 2 ans quoi qu’on en dise, ce sont…
• des outils clanistes par excellence, se superposant aux autres collectivités…
• un découpage et une répartition des communes aberrants (Portivechju partagé en 2 entre le Grand sud et Bavedda),
• des candidatures de « parachutés » ou d’opportunités, pour des raisons parisiennes ou de pur confort électoral local,
• des carrières politiques basées sur la concentration du pouvoir, le cumul des mandats…
Cependant, nous sommes candidats sur ce canton parce que … Nous y sommes inscrits, nous en sommes originaires, nous y vivons et nous y travaillons… Pour défendre notre vision de l’avenir de la Corse, une Corse apaisée et solidaire… Pour que les corses aient à nouveau accès au logement, au travail, à la terre, aux soins… Pour qu’ils aient enfin accès aux transports en commun… Pour une démarche qui transcende les générations et les clivages traditionnels, a strada nova pà l’avvena.
La Corse aujourd’hui, c’est un choix de développement économique qui engendre :
• l’appauvrissement du plus grand nombre et l’enrichissement d’un petit nombre avec en corollaire la mafiosisation de la société,
• Le mal être social qui se traduit par :
– une banlieurisation de la Corse,
– une violence sociétale importante, où prolifèrent la petite et la moyenne délinquance, servant de terreau aux pires dérives (y compris des départs pour le Djihad en Syrie…),
– un taux de suicide en forte augmentation (environ 40 suicides plus de 450 tentatives par an),
– un taux de chômage qui ne cesse de progresser,
– un taux de pauvreté supérieur à la moyenne française….
• l’acculturation et l’importation par les élus archaïques de modèles dépassés (villes nouvelles dortoirs, zones industrielles et commerciales déshumanisées et leurs violences urbaines, saccage du littoral et des paysages suivi de la loi littoral…appliquée à géométrie variable).
Nous faisons partie de ceux qui n’ont jamais hésité à affronter les forces politiques et économiques omnipotentes, qu’il s’agisse du gouvernement français, des tenants de l’ancien PADDUC ou des grands groupes financiers comme Véolia. Il est temps de remettre les intérêts collectifs du peuple corse et de la Corse au coeur de la politique sociale, du développement, de la santé, des secours et de l’aménagement du territoire.
Nous voulons un développement durable, conciliant production, agriculture, tourisme et services, préservant les intérêts des corses sur un territoire maitrisé et mis en valeur.
Un développement pour et avec les Corses.
Santé, adaptation du système nécessaire en raison :
• d’une population corse vieillissante, retraités, corses ou non, attirés par le climat et le cadre de vie;
• de l’accidentologie élevée en Corse en raison d’un réseau routier dépassé et en mauvais état…
• des grosses structures hospitalières qui se trouvent à 2h 30 du canton.
• de l’augmentation de la population en saison, qui impacte l’activité des secours et des hôpitaux.
Il faut rationaliser la couverture sanitaire de la région, augmenter le nombre de places d’accueil dans les EHPAD, renforcer l’hospitalisation à domicile, créer des maisons communes de 8 à 10 lits dans les villages et contrer le démantèlement programmé du service public sévissant particulièrement dans notre milieu rural.
Le logement :
Bien que les corses n’aient pas vocation à être parqués dans les HLM, les logements sociaux sont nettement insuffisants. Le parc privé ne peut répondre à la demande en raison de la distorsion entre le coût du loyer et les revenus du travail. Il faut répondre à ce besoin par une offre sur de petites structures de qualité, permettant la mixité sociale. En parallèle il faut mettre en oeuvre le statut de résident, seul capable de stopper la spéculation et de nous redonner l’accès à la propriété. L’intérieur, avec ses problématiques propres (indivision, précarité…) ne doit pas être l’oublié de la politique du logement dans le canton.
Langue corse :
Officialisation pour en faire la langue de l’intégration et de la promotion sociale.
Transports en commun :
Cela parait aberrant au 21eme siècle, mais aucun service de transports en commun n’existe sur les cantons du Grand Sud et de Bavedda en dépit du choix d’urbanisation diffuse qui a été fait. Nous mettrons en place une politique de transports en commun tenant compte de l’intérieur et du littoral. Cette politique, essentielle au maintien de la vie et des activités professionnelles, s’articulera avec les communes et les intercommunalités.
La gestion publique des biens et services publics :
Les ressources ou les services publics (transports en commun, gestion de l’eau…) doivent faire l’objet de gestion en régie. Cela évitera la main mise de grands groupes financiers (tel Veolia) et permettra un contrôle et un suivi permanent des différentes collectivités. Désertification de l’intérieur, ruralité, agriculture, développement durable…il ne peut évidemment y avoir d’approche dissociée ou sectorielle pour chacun de ces thèmes et problématiques…
Un développement prenant en compte les potentialités et les besoins agricoles :
Alors que la tendance générale est à la relocalisation des productions agricoles en s’appuyant sur des circuits de distribution plus courts, nos produits identitaires et nos savoirs faire ancestraux sont des atouts pour l’intérieur. Leur place est au coeur de l’activité économique, en dehors de toute folklorisation. Au-delà de l’aspect corporatiste et économique, avec la disparition de l’économie sylvo-agropastorale, vecteur de l’identité corse, c’est tout une partie de notre patrimoine culturel qui risque de disparaître.
Nous dégagerons quelques pistes de réflexion claires allant dans le sens d’un développement durable, et de la pérennisation de l’agriculture corse. • Concentrer les moyens financiers sur l’aide à l’installation des jeunes agriculteurs
• Organiser un soutien technique en termes de conseils, sur la recherche agronomique, sur la gestion financière et administrative des exploitations (aidant la consommation des crédits alloués). • Soutenir le développement de filières porteuses telles que la filière bois.
• Favoriser la coopération entre les agriculteurs : la mise en commun d’outils de production, des énergies et des expériences doit permettre à l’agriculture corse de s’imposer sur le marché local et d’échanger dans notre périphérie naturelle, la Sardaigne et l’Italie.
• La maitrise du foncier est essentielle pour le monde agricole, face à la pression spéculative qui touche l’ensemble de la terre corse. D’où l’importance de la SAFER et du statut de résident.
• Développer l’agritourisme (exemple de la Sardaigne).
Prisonniers politiques Corses :
Rapprochement en Corse et amnistie générale…
Ce rapprochement des prisonniers de leur famille est une mesure humanitaire indiscutable. D’autre part, la situation de la Corse évolue et tend à l’apaisement. Dans ce contexte il est indispensable qu’une amnistie générale des prisonniers politiques corses accompagne le processus.
I cunsiquenzi di u «sviluppu» di a Corsica , di a pulitichedda di certi eletti ancu quiddi di u cunsigliu generali, si poni veda oghji :
• arrichimentu di pochi parsoni,
• impuverimentu di a maior parti,*
• marginalizzazioni e sclusioni di i Corsi in u so paesu.
A noscia candidatura si piazza dunqua in a cuntinuità di a lotta di u populu Corsu pà u drittu à campà incù dignità annant’à so tarra. Rapprisenta a chjarezza di l’impegni pà un cambiamentu puliticuin ruttura incù i pratichi chi hani impuvaritu a noscia isula, crisciutu a frattura suciali è fattu spariscia i nosci valori.
Vulemu purtà sta lotta annant’à tutti i tarrena, ancu pà l’alizzioni a più clanista ch’iddu ci sighi : quidda di i cunsigli generali, simbulizzata in u cantonu,da u prisidenti di sta stutizioni.
• Contru a pulitica suciali intrumentalizzata da i forzi i più ritrugradi chi urganizzani, sfruttani e cambiani a sulidarità in assistanatu.
• Contru a pulitica di u sirviziu resu finaziatu da i soldi pubblichi.
• Pà a missa in piazza di una pulitica suciali fundata annant’à i dritti di i cittadini.
• Oghji a Corsica ha bisognu di un veru cambiamentu. U prisidenti di u Cunsigliu Generali, candidat in st’alizzioni hè contru à tutti l’evoluzioni.
Ha vutatu pà u PADDUC fattu da i sgiò Santini è Rocca-Serra, chi s’idd’era statu missu in opara, avaria pruvucatu a summissioni di u nosciu paesu, u spussessu di u nosciu populu. Hè contru a cu-ufficialità di a noscia lingua, contru a simplificazioni amministrativa, contru à u statutu di residenti chi so i cundizioni essenziali pà parmetta à i nosci fiddoli di pudé, dumani, cuntinuà à campà in u nosciu paesu.
Cuntinuà annnant’à sta strada di l’immubilismu ùn pò che parpetuà u fallimentu è impighjuriscia a situazioni attuali. Oghji, c’hè stata una presa di cuscenza, comu a mosciani certi voti à l’assemblea di Corsica al di là di l’appartanenzi pulitichi. L’idei difesi da i naziunalisti, da poi più di 40 anni, so avali accitati da monda ghjenti. A noscia prisenza cumuna in u cantonu di Bavedda hè u fruttu di st’accordu. Chjamemu i Corsi à dà, incù u so votu, una legitimità chi parmittarà di metta in opara cuncretamenti i nosci idei.
L’outil indispensable à ce développement sera la citoyenneté corse, et son essence ne pourra être que l’intérêt collectif du peuple corse.