(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – L’auditorium du Palais des Congrès d’Ajaccio affichait complet vendredi soir pour le meeting de la coordination politique mise en place l’an dernier dans le but de défendre les délibérations ô combien importantes votées par l’assemblée de Corse.
Mais il a été surtout question d’un point crucial, celui concernant une demande d’amnistie des prisonniers politiques corses. Si les nationalistes Jean-Guy Talamoni, Jean-Christophe Angelini ou encore Gilles Simeoni par exemple étaient à la tribune, on notait aussi la présence des élus territoriaux de gauche Jean-Baptiste Luccioni et Jean-Charles Orsucci, ce dernier étant à l’origine de cette demande d’amnistie. Des personnalités de la société civile étaient également présentes comme André Paccou, pour la Ligue des Droits de l’Homme, ou encore dans la salle le président de la CGPME Corsica et membre du collectif Dumane da Fà, Jean-André Miniconi. À noter que des messages de soutien de Simon Renucci, Maria Giudicelli et Vincent Carlotti, empêchés d’assister à cette réunion, ont été lus à la tribune. Le cas de Petru Paoli a particulièrement été évoqué à la tribune par tous les intervenants, qui ont tous apporté un soutien plus que marqué à ce membre de l’exécutif de Corsica Libera. Rappelons que celui-ci a été interpellé et mis en examen il y a plusieurs semaines. Un projet global pour la Corse, et ce dans le droit fil de tout ce qu’a défini l’assemblée de Corse depuis plus de deux ans maintenant, c’était la revendication principale présentée à l’assistance par tous les courants politiques présents. Pourtant, tous s’accordent à dire que la question de l’amnistie est incontournable et constitue un gage déterminant pour la paix en Corse. Jean-Charles Orsucci, le remuant maire socialiste de Bunifaziu, est en quelques sortes à l’origine de cette manifestation. Rappelons qu’il a déposé sur le bureau de l’assemblée de Corse une motion cosignée avec Jean-Baptiste Luccioni et Jean-Guy Talamoni. Le thème de celle-ci, rappelons-le aussi, demande instamment au gouvernement ou aux groupes politiques de l’assemblée nationale d’entendre une délégation de la Corse évoquer toutes ces questions. Se faire entendre à Paris, ça reste dans la situation actuelle plus que déterminant.