Le dirigeant nationaliste corse Gilles Simeoni, l’un des avocats d’Yvan Colonna, a annoncé mercredi qu’il était assigné le 7 octobre devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio pour « diffamation publique » envers le directeur central adjoint du renseignement intérieur, Frédéric Veaux. M. Simeoni a indiqué à la presse avoir reçu une citation en diffamation pour avoir accusé, le 23 juin devant l’Assemblée de Corse, M. Veaux et d’autres dirigeants de la police, cités comme témoins devant la cour d’assises spéciale de Paris jugeant Yvan Colonna, « d’être venus mentir sous serment sur des éléments décisifs de l’enquête ». Yvan Colonna a été condamné pour la troisième fois à la réclusion criminelle à perpétuité, le 20 juin, pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac à Ajaccio en 1998.
Les propos de M. Simeoni devant l’Assemblée de Corse, repris notamment sur le site internet de la coalition nationaliste Femu a Corsica (Faisons la Corse), dont il est un dirigeant, et sur le site d’un parti de cette coalition, sont, selon la citation en diffamation, « lourdement diffamatoires à l’endroit de M. Veaux ». Directeur central adjoint de la Direction centrale du renseignement intérieur, le haut-fonctionnaire avait comparu comme témoin dans le procès Colonna le 19 mai. Ancien chef du SRPJ de Corse, puis, notamment, de la Division nationale antiterroriste, il demande la condamnation de M. Simeoni à « la somme de un euro en réparation du préjudice moral subi » et la publication du jugement dans trois journaux. « C’est incontestablement une décision politique. Elle participe toujours de la même mécanique infernale. Il s’agit d’intimider, d’impressionner, d’empêcher la libre parole, notamment sur le dossier Colonna » dans lequel un pourvoi en cassation a été introduit, a déclaré M. Simeoni à la presse.
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