(CorseMatin) Pressions, amitiés trahies, paroles données et reprises aussitôt, procurations étranges et dupliquées.
(…)Le spectre de l’avant-second tour du mois de mars 2014 pèse-t-il dans les esprits ? Celui d’une union ratée entre Simon Renucci et les nationalistes de Corsica Libera et Femu Aiacciu, alors rassemblés sur une même liste. Hier, durant toute la journée, les membres des deux listes nationalistes ont enchaîné les réunions en interne, multiplié les contacts d’un camp à l’autre pour tenter d’adopter une attitude commune.
Hier soir, aucune décision visant à rallier la liste de Simon Renucci n’avait été prise officiellement. Et ce sont même de sérieux doutes qui commençaient à s’installer… Pourtant, dans les semaines qui avaient précédé le premier tour, la messe semblait dite.
Mais, il est évident que la contre-performance enregistrée dimanche par la liste de Simon Renucci a modifié l’équation électorale. À quoi s’est ajouté dès hier matin le coup de canif porté par François Casasoprana au principe d’une large coalition anti-Marcangeli.
Dans ces conditions, le cap à tenir paraît être devenu plus flou. Pas nécessairement du côté des colistiers de Corsica Libera qui – même si l’unanimité sur un tel sujet est toujours un objectif utopique – semblaient hier soir plutôt enclins à rejoindre Simon Renucci. En revanche, chez Femu Aiacciu, on sentait poindre une très lourde hésitation.
Après la réunion des cadres de Femu dans l’après-midi, à laquelle a notamment participé Jean-Christophe Angelini, les colistiers se sont retrouvés pour ébaucher une ligne de conduite. Et les contacts échangés avec Corsica Libera durant la journée ne semblent pas avoir aidé à statuer sur l’évidence d’un bloc nationaliste aux côtés de Simon Renucci.
Hier, dans la soirée, les discussions allaient encore bon train parmi les nationalistes. On devrait en savoir davantage ce matin, sachant que la clôture des listes du second tour, fixée aujourd’hui à 18 h, va obliger chacun à se déterminer clairement ces prochaines heures. À moins que l’on assiste une nouvelle fois à des négociations jusqu’à la dernière minute. Ce qui n’avait pas porté chance à Simon Renucci en mars 2014…