(article du 24 janvier 2015) Les quelques lignes qui suivent n’ont pas pour but d’ériger leurs auteurs en « donneurs de leçons » mais à rappeler ,utilement par les temps qui courent, ce qu’est un militant ainsi que quelques principes de base devant guider son action.
- Le militant est un « soldat » politique, engagé au service d’un idéal, en ce qui nous concerne, l’émancipation nationale du peuple Corse. En tant que tel il accepte les notions de discipline, individuelle et collective, de sacrifice, d’organisation et de hiérarchie.
- Le militant politique n’est pas un robot, un courtisan, ou une groupie. Il est engagé au service exclusif d’une idée et non d’une personne ou d’une organisation. Si le « chef » ou l’organisation s’éloignent de l’Idée, le militant s’éloigne du chef et de l’organisation, ou bien tente les « rectifier »,voire de les transformer.
Le militant distingue donc l’Idéal à atteindre des moyens mis en œuvre. De même il sait hiérarchiser les dimensions idéologiques, stratégiques et tactique de son action. Le cas échéant le militant peut se mettre en retrait des partis et structures ,sans cesser d’être un militant ,puisque dans sa manière même d’être ,il incarne une Idée et les valeurs qui s’y attachent . Formation et conviction distinguent donc le militant d’un citoyen « ordinaire ».
De même et contrairement aux politiciens le militant sert et ne se sert pas. L’action du militant est déterminée par une éthique intransigeante héritée des caractères historique de notre peuple fondés sur l’honneur .La fin ne justifie pas forcement les moyens. Le militant authentique n’est pas un extrémiste, (les extrémistes d’un jour sont parfois les arrivistes du lendemain), mais radical c’est à dire indéfectiblement lié à la racine de son combat.
Si il est parfois considéré comme extrémiste, c’est uniquement par rapport au système qu’il combat et non en vertu des moyens employés : la vente à la criée d’un journal peut être un acte plus radical qu’un lancé de cocktail Molotov sur des « flics ».
L’engagement militant est perpétuel, constant en filigrane des autres aspects de la vie dont il n’est jamais disjoint. Le militant est par son existence même un danger pour le pouvoir en place ,le militant gène ce pouvoir mais même parfois certains dirigeants de sa propre organisation, des lors que ces dirigeants sont happés par le système officiellement combattu.
Le militantisme n’est pas un choix, mais une vocation s’apparentant à un sacerdoce.
Dans un monde de plus en plus cynique et régi par l’individualisme et le matérialisme le plus obscène, le militant demeure un symbole d’une certaine pureté. Il est l’une des incarnation de l’idée « qu’un autre monde est possible »
…pour conclure le militant n’est pas « Je mais Nous » il ne se bat surtout pas pour lui mais pour les autres, il privilégie le collectif au personnel.
I SCRIANZATI