(CorseMatin) Depuis le 7 janvier 2015, le rideau invisible qui semblait protéger la France des attentats islamistes s’est déchiré dans la douleur de 17 morts. La Corse pourrait-elle être une cible potentielle ?
Ces zones sont des cocottes-minute. » Pas un seul jour ne se passe depuis les attentats du 7 janvier sans que les quartiers sensibles d’Ajaccio, de Bastia ou de Porto-Vecchio ne soient coiffés de la calotte de l’islamisme radical terroriste sur les réseaux sociaux et dans la rue.
« La Corse est une zone de passage, mais ce n’est pas une priorité, la résistance identitaire y est très forte », analyse Bernard Squarcini l’ancien grand patron du renseignement. Le cas Mohammed Merah à Toulouse avait été un prélude en 2012. Depuis le 7 janvier dernier, la menace est devenue palpable sur le territoire national.
En Corse ? « Il y a une sensibilité particulière car la proportion de personnes issues de l’immigration est parmi les plus élevées de France », argumente Christophe Mirmand, le préfet de Corse, rappelant que la population d’origine maghrébine et en particulier marocaine constitue l’immense majorité des 27 000 étrangers de l’île recensés en 2011.