(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – Sardaigne et Corse étaient présentes la semaine dernière à Bruxelles à l’occasion d’une vaste opération de lobbying auprès des instances européennes. Il s’agissait d’agir, avec neuf autres régions françaises, en faveur de la création d’une nouvelle catégorie de région à aider. Au-delà de cette question particulière, la Sardaigne et la Corse ont fait valoir leurs spécificités de régions insulaires.
Les deux îles participent depuis longtemps au programme européen INTEREG, un programme de coopération transfrontalière, et depuis peu à un nouveau programme : la coopération transfrontalière maritime de proximité. Ce système a comme but de faire en sorte que la frontière maritime devienne un espace de coopération et non plus d’isolement.
Les thèmes de cette politique se déclinent par la mise en valeur des aires portuaires et urbaines, les liaisons maritimes, le développement économique, la coopération touristique et culturelle, sans oublier la protection de l’environnement et la gestion des zones côtières. On a souvent opposé chez nous la puissance économique de la Sardaigne face à la fragilité de l’économie corse. Il y a en effet un million six cent mille habitants d’un coté des Bouches et seulement trois cent mille de l’autre côté. Pourtant cela n’est pas réellement un problème comme nous le dit Salvatore Masia, le directeur de la programmation des affaires communautaires de la province de Sassari.