(CorseMatin) Le gouvernement basque a tenté dimanche de prendre directement la main sur la question de l’ETA, bloquée depuis que l’organisation séparatiste a renoncé à la violence il y a trois ans, en lui proposant un plan en cinq étapes, sans attendre l’aval de Madrid.
« Le gouvernement basque considère que l’heure est arrivée de mettre sur la table une proposition claire, dans un contexte de blocage si sensible pour la société et la politique basque », dit-il dans un communiqué diffusé dimanche soir.
Le texte de deux pages, précis et argumenté, a été diffusé quelques heures à peine après l’annonce, par la Commission internationale de vérification (CIV, non reconnue par le gouvernement central) de contacts avec l’ETA selon laquelle « le processus de mise sous scellés et de mise hors service de ses armes, ses munitions et ses explosifs se poursuit ».
L’organisation séparatiste basque, qui a renoncé à la lutte armée le 20 octobre 2011, « a réitéré son engagement rendu public le 1er mars 2014 », en faveur d’un désarmement, ajoute ce groupe d’experts en résolution des conflits, comprenant notamment un ancien ministre africain spécialiste du renseignement, Ronnie Kasrils.