« Ayant toujours refusé de m’exprimer publiquement et ce malgré de nombreuses demandes, j’ai depuis ma mise en examen dans l’affaire dite de Corti en juin 2008, toujours gardé un droit de réserve, étant certain que cette mise en examen n’aboutirait jamais sur une condamnation.
Mais hélas ce ne fut pas le cas. A l’aube pour moi d’une nouvelle épreuve juridique devant la Cour d’Assises Spéciale de Paris, j’ai décidé d’aborder cette mise en examen et cette sentence à 18 années de prison, cela afin qu’à l’approche de mon futur procès mon nom ne soit pas une fois de plus stigmatisé et sali.
En effet depuis le début de cette affaire j’ai toujours crié mon innocence et l’enquête n’a pu retenir aucune preuve, ni scientifique ni matérielle, mais a accrédité la parole de personnes sans aucune possible vérification. Malgré de nombreuses contradictions, la justice française m’a condamné sans apporter la preuve de ma culpabilité.
Je ne parlerai pas d’injustice… mais simplement d’un sérieux dysfonctionnement juridique, car il est vrai que dans cette affaire je peux être accusé de non dénonciation de crime et de recel. Je me demande si cela vaut une peine de 18 années de réclusion criminelle, alors que d’autres accusés qui ont été confondus par leur ADN et ont avoué leur implication directe dans ce meurtre ont pris des peines bien inférieures à la mienne ??? Je me pose la question de savoir si nous ne sommes pas en face d’une justice à 2 vitesses ? Car mon implication dans cette affaire ne tient que sur des dires de personnes ayant, depuis 2005, donné jusqu’à 5 versions différentes de ce crime et m’impliquent, mais tous à différents moments, degrés et lieux lors de ce crime. Même entre le procès de juin 2010 et celui de mars 2011 certains accusés ont encore changé de version.
Rien n’y fait, j’ai été stigmatisé aussi bien par la justice que par la presse. C’est toujours mon nom qui a été en tête et cela fait de moi un coupable d’office face à la population, personne n’a cherché à savoir le fond réel de cette affaire et de ma condamnation.
Pourquoi la justice dans cette affaire a-t-elle fait preuve de clémence envers certains et m’a lourdement condamné sans preuves tangibles par rapport aux faits qui peuvent m’être reprochés. J’ai été condamné comme un des principaux acteurs des faits alors que je ne suis qu’en périphérie de cette affaire et je n’ai donc pas bénéficié d’une justice légale.
Pour ma part, je me suis expliqué clairement et j’ai pris mes responsabilités et cela depuis 2008 ; j’ai toujours dit ce que je faisais ce soir là sans pour cela collaborer avec la police, ni en impliquant personne. Ma culpabilité ne repose que sur la parole de personnes qui voient en moi un substitut, un moyen d’amoindrir leur responsabilité et leur peine, ils l’ont fait, mais on est en droit de se demander si on ne les a pas un peu guidés !!!!! En tous les cas ils ont, au vu de leur peine pour certains, eu la bénédiction de la justice.
D’autre part, personne ne s’est interrogé sur la lourdeur de cette sentence et son impact moral et psychologique sur une personne qui crie son innocence devant des juges impassibles. Donc comme je sais que dans les mois à venir mon nom sera à nouveau mis en avant, je me permets de donner un conseil aux « bien-pensants » avant de salir le nom et l’honneur d’un homme, il faut connaitre les faits et savoir les tenants et les aboutissants avant d’accréditer des mensonges sur une personne car moi je n’ai guère de moyens de me défendre entre les 4 murs où je me trouve. Lorsque je fais un démenti à certains articles, la presse ne se donne même pas la peine de le faire paraître…
Personnellement je connais mon ennemi et si j’étais une personne extérieure à cette affaire, je me poserais de nombreuses questions aussi bien au niveau de la procédure que de la sentence et je m’intéresserais aux éléments réels de ce dossier.
Maintenant je demande simplement que l’on arrête de me stigmatiser, je pense avoir payé assez cher tribut, je ne demande rien à personne, simplement que l’on s’interroge un peu pourquoi existe-t-il un tel acharnement contre moi et même si je peux paraitre paranoïaque en écrivant cela je ferai valoir que ma situation est délicate et que malgré cela on ne me laisse pas tranquille aussi bien au niveau judiciaire que pénitentiaire.«
Dominique Pasqualaggi
Avignon le Pontet le 9 septembre 2011
blog http://dume.pasqualaggi.over-blog.com/
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