Plus de cent vingt personnes étaient autour de José Filippi et Jean François Casalta au pied du monument du Casone, notre « tour Eiffel » ajaccienne. « Femu Aiacciu, Femu a Corsica » a présenté sa démarche pour les élections municipales partielles de janvier prochain, une « troisième voie » pour sortir de la guerre de tranchées entre le sortant et le sorti, qui, depuis mars dernier paralyse la ville. Cette démarche est aussi un tremplin pour lancer l’année électorale 2015 de Femu a Corsica, jusqu’au scrutin des territoriales de décembre 2015.
Gilles Simeoni, le maire de Bastia, a été la guest-star de cette conférence, ainsi que de nombreux élus de l’Assemblée de Corse qui accompagnaient le président du groupe Femu a Corsica, Jean Christophe Angelini.
« Nous avons gagné la bataille des idées, mais tous les efforts et sacrifices consentis depuis des décennies seraient vains si nous n’accédions pas au responsabilités » : José Filippi définissait d’emblée la dimension stratégique de la démarche engagée. Le nationalisme corse, à l’instar des exemples en plein essor en Catalogne et en Ecosse, doit réussir à prendre une place centrale dans la vie politique corse, en devenant la force politique dont les représentants élus ont légitimité à représenter le peuple corse, à Paris, à Bruxelles et partout en Europe.
Ce pas, nous l’avons franchi à Bastia. Il faudra le franchir aussi à Aiacciu, où le potentiel électoral n’est pas moindre, mais où il nous faut encore construire une démarche politique conquérante. Cette élection partielle est une nouvelle étape sur ce chemin, et il faut en saisir l’opportunité. Car, en neuf mois de transition, bien des choses se sont décantées.
Tout d’abord, pour la « nouvelle droite ajaccienne », à l’image supposée plus jeune et plus attractive, les masques sont largement tombés. Derrière la façade médiatique que Laurent Marcangeli avait promu aux législatives de juin 2012, puis pendant la campagne municipale jusqu’à mars 2014, les juges du tribunal administratif ont révélé une machine électorale « à l’ancienne », utilisant les moyens les plus traditionnels de la chasse aux procurations.
Les neuf mois de mandat n’ont pas non plus impressionné favorablement les ajacciens. La campagne partisane contre la réforme des rythmes scolaires menée par la droite au plan national, a, ici comme à Marseille, conduit à un fiasco. Le nouveau maire a remis en cause les dispositifs mis en place par l’ancienne municipalité, tournant ainsi le dos aux parents d’élèves et à tous ceux qui, employés communaux ou enseignants, restent avec les élèves sur les bras, dans une pagaille préjudiciable à la population. La même improvisation a prévalu dans le dossier sensible du parking qui éventre le centre-ville et qui menace de devenir un gouffre financier sans précédent pour la ville. S’y engager était une erreur dont la mairie sortante porte la responsabilité, mais loin de sortir de l’impasse, nous y sommes encore plus enfoncés. La vague des emplois post-électoraux n’a pas manqué non plus pour convaincre les électeurs que a pulitichella prenait toujours le pas sur les intérêts de la ville, et que le mal profond de la gestion communale, le clientélisme, ne faisait que redoubler avec l’alternance. La comparaison avec Bastia, où, en neuf mois, la nouvelle équipe a fait une entrée en matière réussie, éclaire les ajacciens sur les limites rapidement atteintes par Laurent Marcangeli et ses colistiers à Aiacciu.
Le retour de la gauche aux affaires n’a rien non plus d’enthousiasmant. Les retards de la ville en équipements sont criants et témoignent de 13 années d’une gouvernance qui a été incapable d’apporter la moindre solution aux problèmes structurels de la ville. Les alliances à gauche tanguent dangereusement, avec déjà une liste dissidente, et l’ouvert ure faite à un groupe local de nationalistes, Aiaccini, peine à faire sa place entre un front de gauche très présent et un parti socialiste aligné sur un gouvernement qui, depuis trente ans, n’a jamais été aussi fermé aux revendications de la Corse. Bref, l’adage qui postule « qu’une annulation profite au sortant » risque fort d’être à nouveau vérifié si une nouvelle donne politique ne se fait pas jour lors de cette élection partielle.
Cette nouvelle donne, c’est la liste « Femu Aiacciu, femu a Corsica » qui peut l’impulser. Elle a la cohérence politique nécessaire, parfaitement en phase avec la montée en puissance de Femu a Corsica dans toute la Corse, elle en a la force militante et elle en a le potentiel électoral nécessaires, et elle peut bousculer le paysage électoral de la ville. Son score sera déterminant pour le second tour, pour configurer une nouvelle gouvernance dont la ville a un besoin impératif, et pour jeter les bases d’une victoire électorale de Femu a Corsica en décembre prochain.
François Alfonsi
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