#Corse Ghjacumu Faggianelli « Zidane : les cocoricos de la presse parisienne pour un entraîneur surfait »

(Unità Naziunale – Publié le 2 juin à 13h35) Zidane, qui fut un admirable milieu offensif, a bénéficié en tant qu’entraîneur débutant d’une conjonction d’événements qui ont en fait le véritable gagnant du gros lot de la Française des Jeux.

La presse sportive parisienne n’en finit plus dans le dithyrambe ! En réalité , si Zidane quitte le navire Real avant le terme de son contrat, ce n’est pas pour les raisons données par FF ou l’Equipe.

On notera tout d’abord que le président du Real, Florentino Perez, a pris pour habitude de virer régulièrement ses entraîneurs , quels qu’aient pu être leurs résultats et leur relation d’amitié avec lui. Perez sait très bien que Zidane n’a pas apporté au Real les résultats escomptés. Contrairement au jury du Ballon d’Or, ce qui compte pour lui, c’est d’empêcher la main mise que le Barça maintient sur la Liga depuis plus de 10 ans et qui humilie chaque saison le club madrilène. Cette année le Real bat encore un record négatif puisqu’il termine 3ème du championnat avec 17 points dans la pipe ! Ce qui disqualifie Zidane .

Ayant gagné de justesse en 2017 et en jouant mal, la 2ème Liga de la décade grâce à un arbitrage digne de l’âge d’or du franquisme, le Real se devait de gagner celle de 2018 : elle était perdue dés le mois de décembre. Dans la foulée il se ridiculisait en Copa del Rey.
Restait donc la Champion’s pour sauver l’orgueil madrilène et l’honneur de Zidane qui débutait dans le métier. Piètre tacticien , il fut assez malin pour apparaître aux yeux de son vestiaire, de Ronaldo et de Bale, comme leur défenseur face au président Perez . Celui-ci est le véritable directeur sportif du Real ; il a donc insisté lourdement pour que son entraîneur accepte ses renforts hivernaux. Zidane a refusé, cela lui a réussi de la manière que l’on sait, mais au prix d’une mésentente avec son président qui l’aurait viré de toute façon.

On veut bien croire que Zidane s’est lassé des exigences de Ronaldo et des expulsions de Ramos ; mais il n’a fait que devancer le verdict présidentiel qui était déjà prononcé en coulisses pour ne pas avoir réalisé les objectifs. Car le but de Perez, qui se présente comme le « mandataire financier «  du club, c’est de mettre fin au règne du Barça  qui écrase le football espagnol depuis trop longtemps. C’est pour Madrid un enjeu politique. C’est la raison pour laquelle le Real verra son budget annuel de 500 millions d’euros s’approcher des 700. Le Real est prêt à toutes les folies dès l’ouverture du mercato .

L’entraîneur français est trop tendre pour faire le poids dans un jeu qui le dépasse. Il devra se contenter de faucher la place de son camarade à la tête de l’équipe de France.

Ghjacumu Faggianelli

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