(Unità Naziunale – Publié le 19 juillet 1999) Crée il y a quelques mois à l’initiative d’organisations humanitaires, de partis et de mouvements politiques, le COMITE ANTI-REPRESSION s’est depuis renforcé de nombreux apports.
L’intensification de la répression politique, les multiples atteintes aux droits de l’homme et aux libertés, l’affirmation d’un totalitarisme ont ébranlé le masque du soit-disant « état de droit » et accru cette prise de conscience collective qui s’est, entre autre, matérialisée à travers le Comité.
Articulée tout particulièrement autour de la XIV section anti-terroriste, dont les agissements ne laissent aucune place aux droits de la défense, particulièrement pour le scrupuleux respect de la présomption d’innocence, et relayée physiquement sur le terrain par les multiples descentes de la DNAT, la répression politique traduit la lâcheté de l’Etat français, qui refuse de prendre en compte la légitime aspiration identitaire d’un Peuple et son droit à la différence.
De la déportation à l’incarcération jusqu’à la mise à sac d’une entreprise professionnelle, en passant par une médiatisation outrancière des « affaires corses » et la diffusion affichée d’un racisme anti-corse, l’étendue de cette répression confirme l’existence d’une planification pensée et contrôlée et sa volonté d’éradication de tout sentiment d’appartenance communautaire. La Corse ne serait-elle pas un laboratoire d’expérimentation répressive ?
Au delà des sensibilités et des différences philosophiques qui le composent, le COMITE ANTI-REPRESSION, s’est structuré pour renforcer le soutien à tous les prisonniers politiques, aux recherchés et à leurs familles, pour dénoncer et combattre les mécanismes répressifs et ce, à l’échelle corse, française ou internationale.
C’est pourquoi aujourd’hui, nous présentons une liste unique de l’ensemble des prisonniers politiques corses.
Ce soutien est officiellement affirmé à toute personne mise en cause par la justice française, dès lors qu’il s’agit de réprimer son engagement patriotique.
Le COMITE ANTI-REPRESSION fait abstraction de ses appartenances structurelles et de la nature de l’organisation à laquelle elle appartient.
La question de la violence politique en Corse ne peut être conçue de manière unilatérale : faire l’impasse sur la violence historique de l’état français, y compris de ses pratiques terroristes, dont la récente affaire des incendies d’établissements de plages en démontrent la permanence, c’est mentir sur la détermination des responsabilités premières.
Le COMITE ANTI-REPRESSION demande la libération de TOUS les patriotes corses emprisonnés, l’arrêt des poursuites, l’obtention d’un statut politique pour mettre un terme aux intolérables et dégradantes conditions de détention. Les récentes libérations intervenues pour les personnes mises en examen dans le cadre des incendies des établissements de plages et reclassées professionnellement, rappellent que l’application de la justice doit être la même pour tous.
De plus, nous tenons à vous informer que le principe de la création d’un collectif d’avocats a été retenu. Des avocats des barreaux bastiais, ajaccien et parisien sont partie prenante de cette démarche.
Le COMITE appelle toutes les personnes se sentant concernées par la situation d’exception que connaît la Corse à participer aux actions qu’il organisera le samedi 31 juillet, dès 10h du matin, à Aiacciu (place de la gare) et à Bastia (rond point Nogues-mairie)
LIBERTA PER TUTTI I PATRIOTTI !!!
CUNFARANZA STAMPA
COMITE ANTI-REPRESSION 19/07/99
Le 31 Juillet 1999 : Déclaration à la Préfecture de Corse du Sud de l’Associu Sulidarità dont l’ogjet est « Défense et aide morale et matérielle à tous les prisonniers politiques corses et à leurs familles ». Jean-Marie Poli est le dépositaire.