#Corse PADDUC 2014 : « un document d’aménagement en demi-teinte »

Le PADDUC 2014 défendu par l’actuelle majorité élue à la  CTC et adopté en cette fin d’octobre  présente sur le plan politique un caractère mitigé.

PADDUC-CorseCorsicaAu chapitre des points positifs, félicitons-nous tout d’abord du coup d’arrêt donné par ce PADDUC au principe dévastateur dit des “hameaux nouveaux “, cher aux spéculateurs et hautement nuisible aux espaces naturels collectifs et, plus largement  à l’intérêt général en tant que valeur fondamentale. En effet, il ne sera désormais plus possible de  poursuivre la bétonnisation avancée des espaces proches du rivage au nom de la continuité de l’existant

En tant que membres fondateurs et partie prenante du Collectif Loi Littoral, cette mesure de salut public attendue nous semble un minimum pour qui prétend lutter contre les méfaits de la spéculation immobilière et de ses conséquences dramatiques à plus d’un titre  dans notre pays.

L’inconstructibilité des espaces remarquables et ZNIEFF de type 1 tels que la Pinède de Calvi, Portigliolu ou la plage d’Arone s’avère bien évidemment aussi une victoire incontestable pour tout défenseur de la propriété collective des espaces naturels. Notons que cette garantie de préservation était loin d’être acquise et qu’à l’occasion du débat sur ce PADDUC, bien des élus ont révélé leur farouche volonté de privatiser  sans vergogne le bien commun.

Demeurent néanmoins deux dangers potentiellement préoccupants pour l’avenir du foncier corse et au-delà pour des conditions de vie et de travail paisibles au sein des différentes communautés urbaines ou villageoises.

Le premier point noir est l’apparition du concept d’espace “mutable”. Certes, aux 4600 hectares d’espaces agricoles corses candidats possibles à cette mutabilité de leur vocation, se sont substitués après d’âpres débats quelques 400 hectares, soit 10% du total antérieurement évoqué. Certes, des garanties sont présentées pour empêcher que ces espaces ne mutent pour de mauvaises raisons. Toutefois, si les procédures légales sont aussi bien appliquées et respectées en pratique que ne l’est l’application de la loi littorale sur la bande des 100 mètres dans de trop nombreux territoires insulaires, il semble pour le moins raisonnable de se montrer sceptique.

De plus, force est de constater que dans un tel cas de figure, le contrôle démocratique ne peut s’exercer et que le peuple corse doit faire l’audacieux pari de l’intégrité de l’ensemble de ses élus locaux.

L’autre source d’inquiétude est la fameuse question de l’épaisseur du trait sur les nouvelles cartes. Cette ambiguïté majeure introduit un flou légal sur lequel pourraient jouer sans vergogne les prédateurs qui tentent de faire main basse sur le littoral insulaire. En outre, elle peut devenir source d’innombrables conflits d’usages entre différents acteurs des communautés urbaines ou villageoises.

Le PADDUC 2014 introduit donc un cheval de Troie dans une citadelle assiégée, que seule la vigilance collective pourra tenir en échec.

A Manca

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