3H 50 : Assemblée de Corse, la nuit a été longue. Le PADDUC (Plan d’Aménagement et de Développement Durable) a été finalement voté. 38 élus ont voté pour. Aline Castellani, radicale de gauche, maire de Piana a voté contre. La droite (12 non participation) n’a pas participé aux discussions et au vote final…
Les nationalistes ont tenu bon. Ils obtiennent gain de cause sur la notion de peuple corse, les espaces stratégiques agricoles et ont limité les dégâts sur les ZNIEFF…
Retour sur de longs débats
Jeudi Soir 30 octobre 2014
La Droite demande un reort du projet. Sa motion a été repoussée (12 voix contre 39). Les élus se retirent en commission pour étudier les 167 mandements déposés.
Après toute une nuit de discussions, les élus nationalistes quittent la commission chargée d’étudier les amendements et de trouver des compromis. Les zones remarquables et les terres agricoles, les traits de cartographie trop gros (Problèmes des SNIEFF, des zones mutables et la diminution des zones agricoles) laissant planer trop d’incertitudes sur le type de développement de ces zones.. cela est refusé par les nationalistes qui exigent des règles claires en la matière..
Vendredi 31 octobre 2014
La droite annonce qu’elle ne participera ni au débat en séance publique ni au vote.. D’âpres discussions se poursuivent entre « la gauche » et les nationalistes en commission…
3H 50 : Assemblée de Corse, la nuit a été longue. Le PADDUC a été finalement voté. 38 élus ont voté pour. Aline Castellani, radicale de gauche, maire de Piana a voté contre. La droite (12 non particiapation) n’a pas participé aux discussions et au vote final…
Les nationalistes ont tenu bon. Ils obtiennent gain de cause sur la notion de peuple corse, les espaces stratégiques agricoles et ont limité les dégâts sur les ZNIEFF.
Ils n’obtiennent pas l’inconstructibilité des ZNIEFF, mais un renforcement de leur protection par un rappel du schéma d’aménagement de 1992 consacrant la jurisprudence écrite depuis 22 ans. Une concession qui devrait, néanmoins, permettre d’empêcher certains projets immobiliers contestés (Testa Ventilegna ou Coti-Chiavari). Les 21000 hectares de sites inscrits, qui avaient été déclassés, sont réintégrés dans la trame verte et bleue (corridors écologiques) du PADDUC. La pinède de Calvi réintègre les espaces remarquables
La mention du peuple corse (refusée au départ dans le préambule), est réintroduite dans le PADD et la sanctuarisation des espaces agricoles..
Lors du débat final, la mairesse de Piana et présidente de la Gauche républicaine, Pascaline Castellani, tente une dernière fois dans l’hémicycle pour arracher laconstructibilité de la ZNIEFF de la colline d’Arone: son amendement n’obtient que 4 voix pour, les Nationalistes votent contre, le reste de la gauche s’abstient. Idem pour le maire de Propriano et président de l’Office des transports, Paul-Marie Bartoli, qui ne réussit pas à désanctuariser les enclaves de Portigliolu.
Seuls 10 % des 4000 hectares agricoles contenus dans les espaces mutablespeuvent devenir constructibles sous une double condition : que la constructibilité soit justifiée par un projet d’utilité publique certifié par la CTC et qu’aucun autre terrain ne puisse convenir.
« Le PADDUC est un document stratégique pour la Corse et son peuple. Il vient d’être adopté après trois ans de travail et d’intenses débats en commissions et en session. Les nationalistes ont contribué de façon décisive à la définition de son contenu et à son adoption. Ce PADDUC, voté le 31 octobre 2014, reprend des éléments défendus en amont de la session et concrétisé par les amendements adoptés au terme des débats : l’inscription de la notion de« Peuple Corse » au cœur du texte, la reconnaissance de la coofficialité de la langue Corse, le respect intangible des « espaces stratégiques agricoles », ainsi que des ZNIEFF et des sites inscrits, la mise en œuvre d’éléments dynamiques de gouvernance, etc.
Son adoption est une nouvelle victoire politique après les votes sur la coofficialité de la langue corse, une politique foncière reposant sur le statut de résident, les arrêtés Miot et le transfert de la compétence fiscale, la révision constitutionnelle. Ce vote est un nouveau jalon important pour l’avenir du peuple corse sur sa terre».