Suite aux évolutions négatives ayant récemment affecté le PADDUC et aux différentes interventions de ces dernières heures, Corsica Libera rend publique sa position.
Les modifications substantielles ayant été apportées au PADDUC l’écartent de la voie tracée en commun depuis des mois, voie qui avait été actée à travers le PADD. Ces changements ouvrent la porte à des projets dévastateurs, depuis longtemps dans les tiroirs et qui n’attendent que le bon moment pour ressurgir sur la Testa Vintilegna, à Coti Chjavari , dans la Pinède de Calvi, pour ne citer que les plus emblématiques.
Aussi, il faut le dire clairement : en l’état, le PADDUC est inacceptable.
Toutefois, nous ne pensons pas qu’un éventuel report du débat constituerait un signal positif adressé à la société corse. D’autant que l’opposition de droite, dont les critiques ont des motivations diamétralement opposées à celles des nationalistes et des écologistes, n’a pas renoncé à ressusciter son propre PADDUC, de triste mémoire, qui faisait la part belle aux spéculateurs. Il avait en son temps été clairement rejeté par la société corse. Pourtant, certains élus n’ont pas hésité ces derniers temps à y faire référence, et n’attendent qu’un éventuel changement lors des prochaines échéances électorales pour le remettre à l’ordre du jour.
Il nous paraît donc nécessaire de rétablir sans tarder le dialogue entre d’une part les nationalistes, garants du respect du patrimoine naturel de la Corse et d’autre part le Conseil exécutif, afin de remettre le PADDUC sur les rails du PADD dont les principes ont été votés à une large majorité en janvier dernier.
En ce qui nous concerne, nous avons rédigé un certain nombre d’amendements en ce sens et nous estimons qu’une solution peut être trouvée dans les heures à venir, par le dialogue, afin que la Corse dispose enfin d’un PADDUC protecteur et axé sur un développement réellement « durable », et ce dès la fin de cette semaine. Afin de barrer la route, définitivement, au retour du PADDUC Santini-Rocca-Serra. Et fermer la porte à des opérations extrêmement dangereuses.
Il convient de conjurer clairement la tentation d’un pseudo-développement fondé sur la spéculation immobilière, le tout tourisme et, pour alimenter cette démarche, des projets démesurés dont le port de la Carbonite constitue la parfaite illustration. Pour notre part, nous continuerons inlassablement à plaider pour un développement équilibré et maîtrisé par les Corses et pour les Corses.
CORSICA LIBERA