Une fois de plus, la Balagne et, plus particulièrement le territoire de Calvi, sont frappés par une volonté de privatisation des espaces naturels collectifs au profit d’une spéculation immobilière effrénée.
En effet, si l’on en croit les cartes en date du 13 octobre 2014, le PADDUC prochainement soumis au vote à l’Assemblée prévoit le déclassement d’une partie de l’espace remarquable de la Pinède. Cette partie déclassée correspond selon u Levante à « l’emplacement du Club Olympique, édifié sans permis de construire. Les constructions illégales de ce club ne font pas perdre au site inscrit de la pinède son caractère naturel. En vertu de la loi Littoral, il s’agit d’un espace remarquable, ce qui rend le déclassement illégal ». Notons que Calvi et Prupià s’avèrent être d’après les cartes portées à notre connaissance parmi les localités les plus touchées par les déclassements du nouveau PADDUC.
Après l’indigne construction des « Ravages de Calvi » par la SPLM, ex- Semexval construction qui défigure la Pinède, voilà donc un nouveau et rude coup porté à ce patrimoine naturel collectif des Calvais. Qu’est-ce qui peut bien motiver un tel acharnement à déclasser ce secteur ? Nous avons pour notre part plusieurs hypothèses qu’il nous reste à vérifier.
Voir une majorité dite de gauche porter à l’Assemblée un PADDUC fondé sur ce type de cartes dont l’inacceptable impécision des limites risque de devenir source de prédations multiples, puisque des milliers d’hectares d’ espaces naturels collectifs disparaîtraient, est inacceptable.Serait-ce que les petits arrangements entre amis ont prévalu sur la défense de l’intérêt général ? L’ubuesque question de « l’épaisseur du trait sur la carte » et du changement d’échelle des nouvelles cartographies qui peut entraîner le déclassement de larges pans du littoral masquerait-elle ces arrangements d’antichambres ?
A Manca section Balagne, membre du Collectif Loi Littoral et membre fondateur du Collectif contre la spéculation et pour le droit au logement, rappelle aux élus de la CTC leur mission de défense de l’intérêt général et demande le maintien de la cartographie initiale et le strict respect de la loi littoral.
Si ces conditions n’étaient pas réunies, le vote d’un tel PADDUC à l’Assemblée équivaudrait à une action suicidaire pour le peuple corse. Que les représentants sortis des urnes aient bien présent à l’esprit l’ampleur du risque encouru.
A Manca Section Balagne