« L’équipe en place est disqualifiée et nous sommes mobilisés », estimaient les soutiens de Simon Renucci, jeudi à Ajaccio.
Six mois que la ville était suspendue à la décision qui a été rendue jeudi. Malgré les efforts de Laurent Marcangeli et de son équipe pour attirer la lumière sur les projets de la nouvelle majorité ou les dossiers en cours pour Ajaccio, c’est bien les soupçons de fraudes qui ont occupé le devant de la scène politique, pourrissant le moindre débat dans une atmosphère irrespirable depuis ce 31 mars 2014.
On revote, donc. Par une décision qualifiée de « sage » ou de « fade »selon les principaux intéressés, le tribunal administratif renvoie tout le monde aux urnes. Cloué au pilori pendant six mois, le camp Marcangeli ne ressort pas autant blanchi qu’il le souhaitait dans cette affaire. Simon Renucci a réussi à faire annuler les élections même si ce dernier a échoué dans sa tentative de désigner le maire actuel et son équipe comme les seuls et uniques coupables. Nulle part le tribunal administratif de Bastia ne fait mention d’une responsabilité individuelle par manque de preuves.
Les accusations de violence et d’achat de voix sont abandonnées. Seules les irrégularités du scrutin suffisent à faire rejouer la partie, ce qui est déjà beaucoup (trop). Une réalité que les soutiens de Simon Renucci, naturellement dans leur rôle, ont volontairement occultée jeudi, lors d’une conférence de presse organisée au Grand café Napoléon « un peu au pied levé ».