Compte rendu de la réunion SIDOC du 15 octobre 2014 :
Ils ont rencontré des producteurs désespérés qui tente de lutter avec les moyens du bord, en taillant, en laissant les rejets, mais la bactérie s’attaque à tout le bois y compris les racines.
De nombreux terrains sont déjà en vente : c’est un drame humain, social et écologique.
La rapidité des atteintes est aussi très frappante : moins d’un an depuis la détection, et la mort d’arbres centenaires en moins de 8 mois.
Le constat est accablant : la politique d’éradication de la bactérie décidée par l’Europe est censée s’appuyer sur 3 piliers :
- L’arrachage et le brûlage des arbres sur les 8 000 ha de la zone « cœur » ; ce n’est pas fait. Seules les tailles faites par les oléiculteurs ont été brulées sur place.
- Un traitement insecticide du « cuscinetto » autour de la zone contaminée : jamais été fait
- Le contrôle des pépinières : Louis et Fabienne ont pu acheter dans une pépinière un plant de 3 ans (avec facture) et auraient pu le sortir sans problème de la zone.
La bactérie a été constatée sur oliviers, mais aussi amandiers, orangers et chênes.
L’Université de Bari travaille sur la question avec des spécialistes de l’Université de Berkeley, en Californie, mais avec quels moyens ? La souche viendrait du Costa Rica (souche « pauca »), mais les bactéries muteraient tous les 15 ans donc il est encore difficile de voir si la vigne notamment sera touchée ou non. Par contre il est sûr qu’elle est porteur sain !
Le Symposium international organisé cette semaine sur place (Gallipoli) permettra sans doute d’en savoir plus : l’ODARC, le Collectif et la Fredon pour l’Etat y participeront.
Une réunion d’information aura bien évidemment lieu à la suite de ce Symposium international à Gallipoli.