LE PLUS. C’est par un envahissement de terrain que s’est terminée la rencontre entre Nice et Bastia (0-1), samedi 18 octobre. Le gardien bastiais Jean-Louis Leca a célébré la victoire de son club en brandissant le drapeau corse, attisant la colère de supporters niçois. L’historien Didier Rey déplore la stigmatisation dont sont victimes les Corses et questionne l’attitude des autorités.
FOOTBALL. La machine à alimenter fantasmes et clichés sur la Corse tourne à nouveau à plein régime. Depuis samedi, supporters – absents du stade rappelons-le – et joueurs corses endossent une fois de plus le costume de bouc émissaire
Les incidents qui ont émaillé la rencontre entre Nice et Bastia sont venus réveillés des discours caricaturaux, que l’on entend depuis plus d’un siècle et qui resurgissent à intervalles réguliers, visant à opposer Corses et habitants de la métropole.
Dans le même temps, la manière avec laquelle les autorités ont géré ce match n’est à aucun moment questionnée.
L’attitude contre-productive des pouvoirs publics
La rivalité entre Nice et Bastia est ancienne mais elle n’a pas de racines historiques profondes comme peuvent en avoir bien d’autres rencontres, comme les grands derbys.
Cette rivalité naît et atteint son paroxysme dans les années 1970. Plusieurs rencontres sont alors marquées par des incidents, des arbitrages incohérents. Mais très vite, cette rivalité s’estompe. Entre 1976 et 1992, aucun incident majeur n’est à déplorer. Elle resurgit un peu en 1992 puis de nouveau dès 2004, à la faveur de la montée en puissance de certains groupes ultras.
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