Trois sur quatre conseillers généraux qui siègent actuellement dans l’hémicycle départemental ne seront plus du renouvellement des élections de mars 2015. Un vrai casse-tête pour les états majors politiques
Partons d’abord d’un postulat qui n’a rien d’extravagant : les élections départementales (ex-cantonales) ne seront pas reportées. C’est la tendance, bien que la balle soit dans le camp d’un gouvernement bientôt dépositaire de la réforme institutionnelle de la Corse avec un consensus à construire dont l’ampleur sera déterminante dans le choix parisien. Ce qui apparaît moins à géométrie variable, c’est le regard que portent les élus corses dans leur globalité à la réforme sur les cantons. Pour reprendre une expression qui est dans l’air du temps, elle n’est pas top.
On ne reviendra qu’en conclusion sur le redécoupage des cantons qui a focalisé la critique de la quasi-majorité des conseillers généraux. Quant à l’instauration du binôme, c’est formidable, incontournable même, pour imposer la parité dans des hémicycles départementaux sous l’emprise des mâles dominants, mais c’est aussi politiquement périlleux, scabreux et acrobatique. Un observateur autorisé nous glissait récemment à l’oreille ce propos : « Installer deux patrons pour un même canton qui vont immanquablement pendant toute la durée du mandat se tirer la bourre pour avoir les crédits pour des projets qui seront différents, ça va être coton. » On peut toujours argumenter que les deux élus seront condamnés à s’entendre, mais c’est méconnaître les querelles de clochers qui embrasent notre territoire. Il ne faut pas chercher plus loin que les dernières élections municipales…
Un taux de renouvellement à 75 % environ