Après l’audience de jeudi au tribunal administratif de Bastia et quasi six mois de silence sur le sujet, Laurent Marcangeli contre-attaque. Le maire de la cité impériale entend dire et faire valoir sa vérité
Pourquoi êtes-vous resté si silencieux ces derniers mois, alors que la polémique grondait à l’occasion du recours de Simon Renucci ?
J’ai effectivement fait le choix d’observer une certaine réserve. À cela, trois raisons. La première est liée à mon éducation. Je n’aime pas l’idée de descendre dans le caniveau. Je me fais une autre idée de la démocratie locale. Ensuite, je connais le fonctionnement de la justice et j’estime qu’on ne force pas la main à un tribunal par le biais de conférences de presse, par des lettres anonymes, par une série de manipulations honteuses et nauséabondes. Enfin, depuis le 5 avril dernier, je suis maire d’Ajaccio. Celui qui occupe cette fonction doit être le premier à la respecter. Quand on est maire de cette ville, qu’on l’aime, on ne se livre pas à un débat sur la place publique en l’alimentant de mots destinés davantage à diviser qu’à rassembler.
Quel est votre sentiment au lendemain de l’audience ?
Le débat étant désormais public, j’entends établir la vérité. Depuis six mois, je fais l’objet d’une campagne infâme. On a voulu étouffer Ajaccio, pourrir le débat public, empêcher une équipe municipale de travailler. Et l’on a utilisé des moyens extrêmement douteux pour y parvenir. J’entends me battre pour mon honneur et pour l’honneur de celles et ceux qui me suivent. Que ce soit les gens qui m’accompagnent dans mon parcours public ou ceux qui partagent ma vie privée. J’ai une famille, des amis qui ont souffert de la façon dont j’ai été traité. Pour être honnête, cela m’a fait du mal.