A la fin du match gagné par Bastia à Nice, des supporters niçois ont envahi le terrain et agressé les joueurs et dirigeants bastiais qui ont du se défendre seuls, l’intervention des stadiers et forces de l’ordre (pourtant en grand nombre, dixit le préfet et les autorités publiques avant le match) étant un peu tardive.
Ces incidents sont intervenus alors que dans la semaine, le Préfet maritime (par un arrêté anti-corse) avait interdit tout déplacement de supporters entre la Corse et Nice et la préfecture des Alpes-Maritimes et banni « le port, la détention ou l’utilisation de tout objet ou vêtement aux couleurs ( d’abord de la Corse, notation supprimée ensuite du fait de nombreuses protestations) du club du SC Bastia ».
Selon les dirigeants niçois, ces incidents auraient été provoqués par l’irruption du gardien remplaçant bastiais Jean-Louis Leca, un drapeau corse à bout de bras.
« Oui, Jean-Louis Leca avait un drapeau corse. Et alors, est-ce une insulte? Dans tous les stades au monde, des gens ont le drapeau de leur club, de leur ville ou de leur pays. Je ne vois pas le rapport avec les incidents », a cependant estimé le président bastiais Pierre-Marie Geronimi. « Je ne veux pas jeter de l’huile sur le feu mais si on avait vu le 10éme de cela à Furiani, on en parlerait déjà dans les ministères… », a-t-il encore lancé.
Bien entendu les responsables et joueurs niçois ont ressorti cette thèse, certains allant même jusqu’à dire ne pas avoir vu les incidents !
On peut aujourd’hui se demander pourquoi les autorités publiques policières et les responsables niçois (au vu de leurs communiqué d’interdiction des supporters et au vu de leur mémoire sélective à propos de ces incidents) n’ont pas été au bout de leur logique raciste en obligeant les joueurs de Bastia à changer de tenue, puisque cette tenue était aux couleurs de Bastia et arbore la tête de maure ?
Que dire devant tant de malhonnêteté et de racisme ? Sinon dire à tous ces grands sportifs et responsables publics anti-corses de venir passer de belles vacances dans notre magnifique île de beauté où bien sûr comme tous ceux de leur espèce, ils ne manqueront pas de vanter sur place notre légendaire hospitalité, qu’ils s’empresseront bien entendu comme toujours d’oublier une fois repartis pour à nouveau à la moindre occasion déverser leur torrent de haine contre les Corses.. « Les chiens aboient, la caravane passe… »
Pierre Poggioli 18 octobre 2014