Le porte-parole d’un groupe de jeunes indépendantistes basques a été placé en garde à vue ce matin et une perquisition a été menée au local du groupe Aitzina, qui avait pris cet été des panneaux de communes du Pays basque rédigés en français.
Alex Feldman, porte parole d’Aitzina (« En avant! » en basque), a été placé en garde à vue, a indiqué le procureur de la République de Bayonne, et une perquisition au local du groupe a également eu lieu avec la saisie de matériel informatique.
Le 14 juillet, jour de la Fête nationale, plusieurs panneaux de communes du Pays basque, rédigés en langue française, avaient été retirés de leurs emplacements aux entrées et sorties des villages. Aitzina avait revendiqué l’action pour dénoncer le « saccage » que représente pour eux la « francisation » des noms des communes basques. Ils avaient tenté de les embarquer en gare de Saint-Jean-de-Luz dans un train à destination de Paris mais les panneaux étaient finalement restés à quai. Plusieurs collectivités avaient porté plainte et une enquête pour « vols » et « recels de vols » avait été ouverte par les gendarmes.
Dans un communiqué, Aitzina avait dit vouloir dénoncer par cette action « l’attitude oppressive et le mépris de l’État français envers la société et le territoire basques ». « Les noms de nos villes et villages ont été saccagés en les francisant ou en les changeant (…) Nous voulons construire un Pays basque souverain et euskaldun (ndlr : celui qui possède la langue basque) mais il est clair que l’État français n’a pas de volonté pour cela ».
Aitzina, qui se revendique de gauche et nationaliste, a été créé en novembre 2013 et entend rassembler les jeunes nationalistes et les jeunes de gauche du Pays basque côté français