#Corse A Ghjuventù Indipendentista se mobilise contre la spéculation en Balagna

La GI Balagne s’est réunie aujourd’hui sur l’île de la Pietra, fleuron du littoral de notre région, pour exprimer ses inquiétudes et ses souhaits quant à l’organisation urbanistique du Pays Balanin.

ghjuventuindipendentistaBALAGNADepuis une quarantaine d’années notre littoral et nos terres sont en proie à de nombreuses constructions sauvages qui dénaturent à très long terme le paysage idyllique dont la nature nous a fait cadeau.  De L’Ozari à Calvi, pas une seule zone n’est épargnée. Chaque jour, de nouveaux édifices s’élèvent en bord de mer, dans les terres ou en périphérie des communes, au mépris de toute logique urbaine, naturelle, et à l’encontre de toute notion d’esthétique.

On trouve, au-delà du classique béton littoral, des lotissements dans des plaines et les fonds de vallée, zones impropres aux constructions car bien souvent inondables. Si nos anciens n’ont jamais rien édifié dans ces endroits réservés aux cultures, ce n’était certainement pas par hasard. Les terres à vocation agricole doivent rester agricoles. Dans le même temps, nos villages se vident et les lieux de vie s’éteignent : l’hérésie est totale.

Ces nouvelles constructions, à but touristique ou résidentiel secondaire pour la plupart d’entre elles, desservent leur propre cause en détruisant l’un des principaux atouts de notre île : la préservation de ses côtes et son caractère sauvage.

Au-delà de l’aspect visuel et environnemental, l’immense majorité de ces édifices font office de résidences secondaires pour étrangers fortunés qui ne les occupent que quelques mois par an. Le reste des bâtiments est bien souvent réservé à la location estivale, qu’elle soit à l’initiative de Corses propriétaires ou d’étrangers ayant acheté un bien sur notre terre pour accroître leur patrimoine.

Les prix du foncier flambent à cause de cette folie spéculative. Il devient impossible aujourd’hui pour un jeune corse, a fortiori balanin, d’imaginer l’achat d’un bien immobilier sur la terre sur laquelle il a grandi. Il devient également très difficile de trouver des locations à l’année en raison de la généralisation de la fièvre locative saisonnière.

Après l’annonce de la démilitarisation du FLNC, le dernier des garde-fous vient de tomber. De très nombreux corses, nationalistes, écologistes ou simplement conscients du problème, sont inquiets à raison d’une situation qui ne fait qu’empirer.

C’est pourquoi nous attirons aujourd’hui l’attention des élus sur la question foncière en Balagne, et au-delà, dans toute la Corse. Nous interpellons notamment les responsables du Pays de Balagne, qui sont en train d’élaborer un Schéma de Cohérence Territoriale : pensez à la terre que vous laisserez à vos enfants. Ne gâchez pas ce que la nature a mis des millénaires à construire, ne détruisez pas les centaines d’années d’habilitation du territoire que nos anciens nous ont laissé en héritage. Protégez la Balagne. Halte aux constructions abusives : il ne s’agit pas de développement économique mais d’une vision à très court-terme extrêmement néfaste aux intérêts de tous les Corses, qu’ils soient propriétaires ou non, qu’ils vivent du tourisme ou non. Privilégions le développement durable, le tourisme patrimonial, la mise en valeur de nos espaces naturels. Aidons les Corses à se loger avant d’offrir notre plus grande richesse aux fortunes étrangères.

Les mairies de Balagne rechignent à s’occuper de leur urbanisation : seules 5 d’entre elles ont établi un Plan Local d’Urbanisme. Ailleurs, existent encore des documents vieillissants comme les POS. En revanche, dans 16 villes et villages de Balagne, dont des points sensibles comme Lumio, Algajola ou Ile Rousse, il n’existe pas encore d’organisation urbaine même si des documents sont déclarés comme « en élaboration ».

il est temps de sortir de l’anarchie ! Arrêtons le massacre. Rappelons que la construction immobilière est un acte quasi irréversible à l’échelle de quelques générations. On n’accorde pas un permis de construire comme on signe un bon de commande de chaises en plastique : au bout de vos stylos, vous avez le pouvoir de faire de notre terre un endroit sans âme, dénaturé, qui n’aura plus guère d’intérêt que les immenses zones de béton espagnoles ou françaises. Une réglementation stricte est indispensable, la refuser ou la retarder serait un crime.

Les zones comme celle de Sant’Ambroghju, u Cuccu, Davia, la ZA de Corbara ou les récentes constructions de L’Ozari sont désormais sinistrées. Calvi et Ile Rousse sont des villes qui ont vu exploser la construction de résidences tous azimuts, sans aucune cohérence avec le patrimoine déjà bâti. Ce sont les exemples de ce qu’il ne faut plus faire. Nous incitons donc nos élus, nos responsables, nos concitoyens propriétaires et tous ceux qui ont le pouvoir d’influer sur cette problématique, à arrêter immédiatement cette vague de spéculation et cette folie constructrice. Nous les appelons à réfléchir au-delà du court-terme, au-delà de leur porte-monnaie immédiat.

Si le FLNC n’est plus actif, il reste malgré tout de très nombreux corses inquiets de la lente déliquescence de leur terre, et qui ne laisseront pas les personnes mal intentionnées s’approprier par la force et la cupidité le joyau qui nous a vus naître.

A nostra tarra, ghjè a nostra identità. A nostra cuscenza ghjè resistenza

GHJUVENTU INDIPENDENTISTA

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