17 octobre 2014 : (Michaël Andreani – Alta Frequenza) – Le militant nationaliste Nicolas Battini a été condamné ce lundi à Versailles à cinq et trois mois de prison avec sursis pour dégradations et refus de prélèvement ADN. Le jeune homme était jugé dans le cadre de l’enquête sur l’occupation de la sous préfecture de Corte en avril 2013. Nicolas Battini, qui a refusé de s’exprimer en français durant l’audience, reste cependant incarcéré en région parisienne pour sa participation supposée à une entreprise terroriste.
(13 octobre) Risque de troubles à l’ordre public lors de l’audience : c’est la raison invoquée par la présidente du tribunal correctionnel de Versailles pour renvoyer à une date ultérieure le procès de Nicolas Battini.
(article du 11 octobre 2014) Si nous communiquons aujourd’hui, c’est pour apporter, une fois de plus, notre soutien indéfectible à notre militant et frère de lutte Niculaiu Battini.
Niculaiu, comme vous le savez, est un prisonnier politique, incarcéré dans une prison française par le parquet « anti-terroriste » de Paris. Il sera, le 13 octobre 14h, jugé à Versailles, mais pour d’autres faits. L’affaire qui sera portée devant le Tribunal Correctionnel de Versailles est celle de l’occupation de la sous-préfecture de Corti par quatre militants de la Ghjuventù Indipendentista le 4 avril 2013. Nous avions à l’époque décidé de cette action pour inciter le gouvernement français à se prononcer en faveur de la réforme institutionnelle et constitutionnelle engagée par l’Assemblée de Corse, et particulièrement sur trois points fondamentaux : La coofficialité de notre langue, le statut de résident, et un statut fiscal corse.
Ces revendications, nous n’avons eu depuis de cesse de les défendre, malgré la répression acharnée, malgré les discours de fermeté et de fermeture des ministres de l’Intérieur successifs, malgré l’enfumage permanent au sujet de prétendues dispositions dans le cadre légal existant. Nous l’avons déjà dit et nous le répéterons autant que nécessaire, nous n’arrêterons de défendre ces revendications que lorsqu’elles auront abouti. Mais, ce 4 avril 2013, l’État français a voulu nous inculquer à coups de matraques sa vision du « droit chemin », et s’est empressé de nous porter devant ses tribunaux.
Le 12 février dernier, trois des quatre militants qui occupaient la sous-préfecture étaient jugés à Bastia pour « dégradations volontaires, injures en langue corse, refus d’ADN, rébellion », et étaient condamnés à des peines de prison avec sursis et des amendes. Le quatrième, depuis placé en détention a vu son dossier disjoint, au mépris de toute règle de respect des droits de la défense et sans qu’aucune raison n’ait été donnée à ce jour. Il sera donc jugé à Versailles, à 1500km des lieux où se sont déroulés les faits, devant un Tribunal Correctionnel ne connaissant rien à la Corse ni à sa situation.
Nous ne pouvions assister à cette énième injustice sans réagir. Cette tentative d’intimidation du système répressif français à l’encontre de la jeunesse corse n’est pour nous qu’une preuve de plus de la légitimité de notre discours et de la crainte qu’il inspire aux gouvernants français. Qu’ils sachent que rien ne saura nous faire taire. Qu’ils sachent que ces nombreux procès (car d’autres suivront certainement dans les mois à venir) ne sont pour nous que des tribunes qui nous donnent l’occasion de rappeler ce que nous voulons : la souveraineté de notre Peuple. Le procès du 13 octobre de Niculaiu Battini ne dérogera pas à cette règle, peut importe la condamnation qui en découlera, et il pourra compter sur notre présence pour le soutenir.
En deux ans d’activité depuis notre re-création, nous avons su prouver que rien ne saurait soumettre la force de nos convictions. Ch’ella sia capita una volta per tutte,
A NOSTRA CUSCENZA GHJÈ RESISTENZA !!
LOTTA GHJUVENTÙ L’AVVENE SÌ TÙ !!
GHJUVENTU INDIPENDENTISTA
Soutien U Rinnovu Naziunali, Associu Sulidarità, Corsica Libera