Il y a une semaine, Dominique Rossi, ancien coordonnateur des services de sécurité intérieure, s’exprimait dans nos colonnes. Après trois années de silence imposées par le devoir de réserve, il évoquait son limogeage pour crime de lèse-pelouse de l’ami du président de la République et les raisons pour lesquelles il avait accepté de participer, par son témoignage, au livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme,Sarko m’a tuer.
Visiblement agacé par les propos de l’ancien patron de la police insulaire, Camille de Rocca Serra nous a fait parvenir hier un droit de réponse. Dans lequel il évoque la fameuse « note de la DCRI » que Dominique Rossi aurait ignorée. Un « blanc » qui avait été mis en avant dans le même temps et par les mêmes personnes que le « sacrifice du coq » dans la piscine de Christian Clavier… Voici le texte envoyé par le député de la deuxième circonscription de Corse-du-Sud :
« Je démens formellement les allégations de Dominique Rossi selon lesquelles je serais à l’origine de sa situation. À aucun moment, je n’ai appelé ni été mis en contact avec le président de la République. Contrairement à ce qu’il sous-entend, je n’ai jamais été un petit rapporteur, et encore moins un délateur. Par ailleurs, je ne peux accepter que Dominique Rossi parle de « copinage »… Il n’y a pas de copinage qui vaille. Ma relation avec le chef de l’État relève de l’amitié et de la loyauté politique et non du copinage et de la courtisanerie. Ce qui ne m’empêche pas de défendre, à chaque fois que cela est nécessaire, ce qui est bon pour la Corse et conforme à mes convictions. Les valeurs qui sont les miennes vont à l’encontre de ce que laisse entendre M. Rossi dans les colonnes de Corse-Matin.J’ai toujours assumé mes responsabilités et mes engagements. D’autre part, je ne me suis jamais réjoui du sort fait aux autres. N’ayant pas de hiérarchie administrative sur lui, je n’avais pas, à l’époque, à juger les décisions prises à son endroit. Cependant, suite aux informations qui m’ont été délivrées et corroborées par plusieurs sources, selon lesquelles Dominique Rossi avait été informé la veille des faits par une note de la DCRI qu’une occupation de plusieurs maisons, dont la mienne, était prévue à l’issue de la manifestation contre le Padduc organisée place de la mairie, je pense que dans le cadre de ses fonctions et de sa mission, il aurait dû m’en informer, soit directement, soit par le GPPN qui assurait à l’époque ma protection. Cela m’aurait permis d’être présent pour instaurer un dialogue même si j’ai toujours jugé qu’il était préférable que celui-ci ait lieu dans l’hémicycle. Ceux qui me connaissent savent que je ne me serais pas dérobé à ce débat improvisé. Je regrette donc que ce jour-là, les choses ne se soient pas passées autrement. Quant à la « mouche du coche » je la laisse à d’autres. Que chacun assume ses responsabilités… j’assume les miennes. Dominique Rossi peut en faire autant ».
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