Une dizaine de personnes ont été interpellées lundi en Corse, dans la mouvance nationaliste, dans le cadre d’investigations sur deux attentats contre des gendarmeries en décembre 2013, a-t-on indiqué de source proche de l’enquête.
Les interpellations ont été effectuées par des policiers de la sous-direction antiterroriste et des gendarmes de la section de recherches d’Ajaccio. Ces deux organismes avaient été co-saisis après des attentats à la roquette antichar, qui n’avaient fait aucune victime, contre deux casernes de gendarmerie à Ajaccio et à Bastia, le 5 décembre 2013. Des perquisitions étaient en cours dans la matinée aux domiciles de la plupart des personnes interpellées. Aucune précision n’a été fournie sur les personnes interpellées. La garde à vue en matière de terrorisme peut durer quatre jours.
Les attentats avaient été commis avant une visite en Corse du ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls. Venu sur place constater les dégâts, il avait indiqué le 7 décembre qu’une « roquette antichar de fabrication serbe dotée d’une capacité de pénétration très importante » avait été tirée sur un mur de la caserne Battesti à Ajaccio, siège de la région de gendarmerie. Ce type de projectile, selon Manuel Valls, « n’avait pas été utilisé en Corse depuis 2009 », l’ayant été « 9 ou 10 fois » auparavant. La roquette, tirée depuis une colline en face de la caserne, proche du centre-ville, avait détérioré le bas d’un immeuble…
CORSE MATIN