Au-delà de toutes les prises de position environnementales, patrimoniales, écologiques sur le sur-dimensionnement et l’impact désastreux au plan écologique et environnemental de ce projet disproportionné, qui sera de plus à la charge des contribuables corses car résidant toute l’année dans l’ile, il ne faut pas oublier que cette super structure est surtout décidée en fonction du développement du tout-tourisme que nos décideurs étatiques ou locaux veulent continuer d’imposer à la Corse et aux Corses, sans même s’émouvoir des dégâts occasionnés sur la nature mais aussi sur la population
Si l’on doit combattre ce projet, c’est donc aussi et surtout pour dire non à une politique de développement économique imposé à l’île depuis plusieurs années … celui du tourisme comme moteur du développement avec les dégâts écologiques, environnementaux mais aussi culturels que cela induit : Spéculation immobilière et impossibilité pour les Corses de se loger ou d’accéder à la propriété, constructions anarchiques en dépit de la Loi-littorale, multiplication des résidences secondaires avec augmentation du nombre des propriétaires non-corses n’habitant même pas dans l’île qui construisent pour louer l’été à des prix exorbitants.. assistanat (les productions locales ne sont pas aidées et ne peuvent en aucun cas nourrir une population touristique en augmentation constante d’où importations massives pour nourrir la masse touristique.. développement des activités mafieuses liées à la drogue (civilisation des loisirs touristiques, acculturation, perte de nos valeurs, culte de l’argent facile, recherche des plaisirs de tous ordre) et à la spéculation, augmentation du chômage avec les inscriptions de plus en plus nombreuses au Pôle Emploi des saisonniers et des touristes qui ne repartent plus chaque année… vie plus chère et salaires plus bas que la moyenne française…
En bref le peuple corse est « explosé » et nos spécialistes de l’économie insulaire se contentant de mettre en avant comme objectif et sujet de satisfaction, l’augmentation des touristes !
Il n’y a d’ailleurs qu’à voir tous les projets d’infrastructures prévus, dont le port de la Carbonite , ne le sont que dans cette perspective, à l’instar du schéma de maîtrise du réseau routier, de l’eau, de l’énergie et autres… tout est conçu, en sous-main par les services de l’ETAT qui coordonne le tout, dans une perspective du développement touristique, quitte provisoirement à maintenir artificiellement d’autres secteurs d’activités tels l’agriculture (une simple vitrine car pour nourrir les touristes, il faut faire appel aux importations, ce dont se réjouissent les grandes surfaces aux chiffres d’affaires mirobolants l’été , la Corse disposant du plus grand nombre de grandes surfaces de France au KM) C’est pour tout cela, et la liste n’est pas exhaustive, qu’il faut dire non au port de la Carbonite. D’autres aménagements portuaires de bien moindre importance peuvent être envisagés à condition toutefois que l’objectif ne soit pas en priorité augmenter la masse touristique.
Poggioli Pierre
4 octobre 2014