(article du 1er octobre 2014) Une analyse sérieuse des chiffres démontre le contraire. En 2010, la France a dépensé en Corse 3.6 milliards d’euros (source Préfecture). Mais combien la France prélève-t-elle en Corse ?
Selon l’économiste Guillaume Guidoni, la balance annuelle montre un déficit de 650 millions d’euros entre les recettes et les dépenses. Par conséquent, si l’Etat corse indépendant se substituait en l’état à l’administration française, il serait déficitaire.
MAIS :
1/ Les chiffres recensés concernant les sommes prélevées en Corse (Impôt sur le revenu, ISF, TVA, TIPP, droits d’enregistrement, cotisations…) ne tiennent pas compte, en l’absence de données publiées par la France, des revenus suivants :
- Revenus du domaine (notamment la location de la base de Sulinzara !)
- Prélèvements sur l’épargne corse (estimée à environ 10 milliards d’euros!)
- Revenus issus des jeux d’argent (paris sportifs, casinos, jeux à gratter…)
- Revenus issus des amendes, contraventions etc…
Le déficit présenté doit donc être substantiellement revu à la baisse. En se basant sur les revenus que tire annuellement l’Etat Français des jeux, des amendes et contraventions, de l’épargne : Le déficit passe de 650 à 523 millions d’euros (sans compter les revenus de la location de la base de Sulinzara).
2/ Le déficit constaté équivaudrait à environ 6.5% du PIB de la Corse. En période de crise, ce chiffre nous situe dans la moyenne des pays de l’Union Européenne pour l’année 2010 et dans une situation plus favorable que la France !
En outre, privée de sa souveraineté, la Corse supporte actuellement les effets de choix menés ou soutenus par la France : surpopulation policière et militaire, poids de la fonction publique supérieur de 15 à 20 points à la moyenne européenne…
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