Sa vie pourrait faire l’objet d’un film. Jean-Claude Mondoloni, 33 ans à la tête de la paroisse de Ponte-Leccia la retrace pour nous. Et livre un peu de sa vision sur la gestion actuelle de l’Église en Corse
La langue de bois. Connaît pas. La demi-mesure. Connaît pas. Le politiquement correct. Connaît encore moins.
Jean-Claude Mondoloni est un personnage. Avec une majuscule. Qu’on l’adore ou qu’on le déteste, il s’en moque. Il est comme ça : entier, brut de décoffrage, sanguin par moments, blagueur parfois, honnête toujours.
Il est né au Liban, en 1939.
« À l’époque où la France avait le pays en protectorat. Mon père était militaire, dans les chasseurs alpins. Là-bas, il était un instructeur. Un très bon instructeur. Moi, je suis né sous les bombes. Des fois, on me dit que j’aime la bagarre, mais forcément… C’est de l’atavisme ! »
Chez les Mondoloni, on compte trois frères, nés en 38, 39 et 1940. Et deux sœurs jumelles. « Les puces », arrivées en 44.
Après le Liban, la famille vivra dans plusieurs villes algériennes. Le retour en Corse se fera en 1947. Puis Villefranche, Nice… Et à cette époque, des vacances dont il se souviendra toute sa vie : « Chez mon grand-père, ici en Corse. Les plus belles. On préférait venir arracher les patates, que rester à Nice ! »