Une délégation de l’ALE et de Femu a Corsica se rendra en Ecosse pour le référendum sur l’indépendance. L’occasion pour les nationalistes d’internationaliser les problématiques insulaires.
Ils se battront démocratiquement contre les Etats-Nations. Ils l’avaient annoncé à l’issue du niet affiché par le gouvernement français à un certain nombre de revendications insulaires, notamment la coofficialité et le statut de résident. Les nationalistes modérés se lancent donc dans le combat européen.
A la tête de l’ALE (Alliance Libre Européenne), François Alfonsi organise la révolte pacifique. Une délégation de représentants de l’ALE en Corse – dont fait partie le PNC – et du groupe Femu a Corsica se rendra en Écosse 18 septembre prochain et observera le déroulement du référendum sur l’indépendance. François Alfonsi, Jean-Christophe Angelini, Gilles Simeoni, Fabienne Giovannini et Xavier Luciani et Roccu Garoby iront à Edimbourg pour prendre la mesure de ce qu’il se passe en Europe actuellement.
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« Nous envoyons des messages à l’État »
Femu a Corsica le dit haut et fort, il ne renonce en rien au degré d’exigence qui est le sien. Il le prouve en partant en Catalogne, en Écosse. « En partageant des combats comparables aux nôtres, nous envoyons des messages à l’État. Si l’État croit être très en avance par rapport au droit français, il est à des années-lumière du droit européen et surtout de l’évolution actuelle qui tend à donner aux peuples les moyens d’exercer leurs droits à l’autodétermination », argumente Jean-Christophe Angelini.
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Ce départ à Edimbourg est bien l’acte premier d’un mouvement plus large qui continuera avec la Catalogne dont le référendum devrait avoir lieu le 9 novembre.« Dans une large chaîne de combats partagés d’amplitude internationale, nous allons inscrire le peuple corse dans le concert des peuples de Nations sans État qui revendiquent leurs droits à l’autodétermination. Nous n’avons pas d’autre solution que de trouver la solidarité ailleurs »,affirment les nationalistes.« Le temps des palinodies est terminé, la volonté du peuple corse doit être respectée », tranche le docteur Edmond Simeoni. Femu a Corsica ne craint pas de créer la confusion dans l’esprit des Corses. Leur credo, c’est le respect des principes. Tout simplement. « Notre ligne politique est claire. Nous ne sommes pas pour l’indépendance, mais pour l’autonomie. Nous n’allons pas nous radicaliser, ni prendre les armes. Notre démarche est publique et démocratique, mais nous nous battrons »,martèle, sans détour, Edmond Simeoni.