Acquitté en première instance, Alain Ruggeri comparaît depuis hier devant la cour d’assises spéciale d’appel de Paris où il est rejugé pour « tentative d’attentat » après la mort en 2007 d’un poseur de bombe, surpris par l’explosion prématurée de l’engin à Solaro. Le 3 janvier 2007, vers 20H00, Ange-Marie Tiberi, patron pêcheur de 50 ans et membre du bureau de Corsica Nazione avait été tué dans l’explosion accidentelle d’une charge explosive qu’il transportait sur la plage de Solaro et qui, selon les enquêteurs, visait vraisemblablement une résidence secondaire. Trois heures et demie plus tard, un attentat avait d’ailleurs visé à quelques centaines de mètres et cette fois avec succès, une villa appartenant à des continentaux. Dans les jours qui avaient suivi, le FLNC-Union des combattants avait revendiqué cet attentat réussi et rendu un hommage post mortem à Ange-Marie Tiberi. Alain Ruggeri, qui se trouvait aux côtés d’Ange-Marie Tiberi lors de la déflagration, avait été grièvement blessé mais a toujours nié son implication. Aux enquêteurs, il affirmera avoir accompagné son ami à la pêche. Aucune trace de poudre n’a été relevée sur ses mains. Et une canne à pêche sera retrouvée six mois plus tard. De son côté, le parquet, qui a fait appel, brandit une cagoule retrouvée sur place et portant l’ADN de Ruggeri. Pour l’avocat de Alain Ruggieri, Me Eric Barbolosi, cette cagoule qui ne couvrait pas le visage, ne servait qu’à protéger son client du froid. Le verdict est attendu jeudi ou vendredi. (source JDC)
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