Cette bactérie, hélas présente depuis 2013 dans le sud de l’Italie (région de Lecce) sur une zone de plus de 8 000 ha d’oliviers, attaque et fait dépérir une multitude d’espèces végétales, dont la vigne, l’olivier, l’oranger, les amandiers, les pruniers, les pêchers, les chênes, la luzerne…
En entrainant des brûlures foliaires, des chloroses et des nécroses, elle affaiblit la plante, la rendant improductive. Pour la vigne, elle est connue sous le nom de Maladie de Pierce, et cause des ravages dans les vignes californiennes.
Elle se transmet essentiellement par le biais d’insectes vecteurs. Elle est véhiculée par une multitude de plantes « hôtes » (plus de 150 espèces végétales cultivées ou sauvages peuvent être porteurs sains), et se diffuse très rapidement : il n’existe aucun traitement autre que l’arrachage et la destruction des plants contaminés, et un contrôle des populations d’insectes qui la transmettent.
Le principal risque de dissémination est la multiplication, l’exportation, le transport de plants végétaux contaminés.
L’Union européenne, par le biais de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) a émis en novembre dernier un avis d’alerte, la classant comme « organisme nuisible de quarantaine : dissémination interdite, surveillance renforcée, lutte obligatoire ; circulation de végétaux ou partie de végétaux interdite autour de la zone atteinte ».
Le risque de dissémination est malheureusement très élevé, notamment par la circulation de végétaux potentiellement infectés : plants d’oliviers, de vignes, de lauriers-roses, plus généralement de plants agricoles, forestiers ou horticoles.
LA CORSE IMPORTE MASSIVEMENT DES PLANTS DESTINES AUX PROFESSIONNELS OU A L’ORNEMENTATION, NOTAMMENT DU SUD DE L’ITALIE ET D’ESPAGNE.
XYLELLA FASTIDIOSA CONSTITUE DONC UNE MENACE DIRECTE POUR NOTRE ILE !
A CE JOUR, QUELLE REACTION DES SERVICES DE L’ETAT, RESPONSABLES DE LA PROTECTION DES VEGETAUX, FACE A CE RISQUE MAJEUR ?
Par expérience, nous savons que les mesures nécessaires pour éviter l’entrée dans notre île de maladies désastreuses n’ont jamais été prises à temps :
• Pour le cynips, dont on voit aujourd’hui les dégâts sur notre châtaigneraie, les professionnels avaient alertés dès 2005, soulignant la nécessité de cesser toute importation de plants : et c’est trop tard, en 2010, qu’on les a enfin écoutés.
• Pour la fièvre catarrhale, à nouveau présente en 2012 en Sardaigne, aucune mesure de protection spécifique n’a été prise par les services de l’Etat pourtant informés par l’autorité européenne : on a pu constater les conséquences !
Aujourd’hui, le même scénario se représente : quelles seront les mesures mises en œuvre par les services de l’Etat, étrangement silencieux depuis l’avis d’urgence de l’EFSA datant de novembre 2013, pour préserver notre île ?
Les professionnels, les spécialistes scientifiques sont particulièrement inquiets.
FEMU A CORSICA EXPRIME AUSSI SA PLUS VIVE INQUIETUDE ET EXIGE DES EXPLICATIONS SUR LES ACTIONS MENEES OU ENVISAGEES POUR EVITER L’ARRIVEE EN CORSE DE CETTE BACTERIE DEVASTATRICE.
FEMU propose une première rencontre des agriculteurs/horticulteurs/forestiers et de toutes les personnes intéressées pour échanger les informations disponibles et rechercher les actions possibles le lundi 18 août à Corti.
Contacts :
Saveriu Luciani 07 86 28 44 45
Agnès Simonpietri 07 86 28 38 99
Delphine Grimaldi
Chargée de communication du groupe Femu a Corsica à l’Assemblée de Corse 06 01 96 54 75
Bureau Femu Assemblée de Corse
Séverine Cardi 06 31 35 13 38
FEMU A CORSICA