#Corse – U Rinnovu Naziunali donne son point de vue sur la réforme institutionnelle

(Julien Pernici – Alta Frequenza) – Le scepticisme domine chez le Rinnovu concernant la marche actuelle de la réforme institutionnelle.

rinnovunaziunaliLogo2013En effet, le parti indépendantiste est revenu sur les derniers évènements dans le domaine, notamment la venue de Marylise Lebranchu devant l’Assemblée de Corse il y a quelques jours.

Pour le Rinnovu, rien ne change par rapport aux positions du ministère de l’intérieur, si ce n’est la forme plus policée du discours de Marylise Lebranchu. Paul Giacobbi est lui aussi fautif aux yeux du Rinnovu, en traitant les problèmes institutionnels de la Corse un par un et non pas en un ensemble depuis plusieurs années. Enfin, le Rinnovu est aussi revenu sur la fracture qui semble se dessiner chaque jour un peu plus entre le nationalisme modéré et le nationalisme visant à l’indépendance.

On écoute Gérard Dykstra pour le Rinnovu sur Alta Frequenza

Dans une conférence de presse à Bastia, le mouvement est lucide sur ce risque. La méthode « GIACOBBI » consistant à prendre les problèmes un par un au lieu de demander une Réforme statutaire globale est en échec. La piste strictement institutionnelle est un leurre.

1/La réforme corse
Rinnovu Naziunali prend acte de la position bloquée du Gouvernement français face aux propositions de Réforme votées très majoritairement par l’Assemblée de Corse. Avec la Corse, la France n’est pas un Etat démocratique. Ce NON de l’Etat a d’abord été exprimé par le ministre de l’intérieur CAZENEUVE (« le méchant ») puis de manière plus diplomatique par la Ministre LEBRANCHU (« la gentille »)

Le Ministre de l’intérieur a même dénié à l’Assemblée de Corse son rôle de « garant des intérêts collectifs corses », lui suggérant de n’être qu’un organe de gestion, un super Conseil Général. Ce qui serait nier tout l’acquis de la lutte des années 80: avoir une représentation élue pour le peuple corse. Marilyse LEBRANCHU, lors de sa visite de juillet a dit NON elle aussi aux véritables revendications politiques corses( Coofficialité-Citoyenneté).

Il ne faut pas se laisser abuser par son ouverture, à « moyen terme », sur la mention de la Corse dans la Constitution, lors d’une révision à un hypothétique Congrès. Un véritable Etat démocratique répond à des demandes démocratiques sur le champ.

>LANGUE. Le concept même de Co officialité est banni par le Gouvernement. Le Préfet, sur ordre étatique, refuse de signer la convention avec l’Université qui l’évoque ! Mesures palliatives habituelles proposées: favoriser le bilinguisme voir aller vers l’obligation scolaire, mais pas plus.
>TERRE. Le statut de résident/citoyenneté est aussi tabou. Pourtant, il donne généreusement un destin commun aux résidents actuels en leur offrant « un droit de cité » dans la continuité du « droit romain » qui fut le germe créateur de la majorité des nations européennes contemporaines. Cette citoyenneté devant être pour nous autres patriotes, la matrice de la nationalité d’une corse souveraine. En lot de consolation, il faudra compter sur l’étude (dixit) de  » régimes différenciés pour l’acquisition de résidences secondaires ».
>FISCALITE. Il suffisait de s’appuyer sur la demande de l’Assemblée de Corse de transfert d’une autonomie fiscale. Les Ministres de la France tentent encore de dévier le problème en promettant un énième dispositif pour palier la fin de l’Arrêté MIOT. Le spectre d’un futur blocage du Conseil constitutionnel sert en permanence de frein.
>La Ministre propose d’avancer sur la Réforme des Institutions de la Corse. Un Comité réfléchit sur une nouvelle Architecture des Institutions Corses. Il propose un projet de Collectivité et d’assemblée uniques avec un collège pour les territoires. Le délai de réflexion pour les élus et les citoyens semble précipité.
Rinnovu Naziunali est favorable au fait d’adosser à l’actuelle Assemblée de Corse dotée d’un pouvoir législatif dans nos domaines de compétences un Conseil qui représente les régions sur la base de l’intercommunalité. Mais pour le moment, cette thématique strictement institutionnelle est une diversion. La question corse est politique, globale, le remplacement d’une usine à gaz institutionnelle par une autre est une fausse piste,.
C’est la position constante du Rinnovu

Pour la Corse seule une inscription au titre d’articles de type 73 et 74 donnerait droit à des spécificités politiques protectionnistes, ce serait alors le cadre à de véritables pouvoirs pour la Corse, conformément au projet historique porté le nationalisme naissant en 1974.

Cependant, quel que soit l’outil technique choisi, il est primordial d’obtenir une réforme statutaire qui porte la Corse au minimum, au même niveau de liberté d’action que d’autres iles voisines (Sardaigne par exemple) avec des Compétences Exclusives dans les domaines principaux :

Enseignement, Culture et sport, Services administratifs, Police Locale, Organisation et limites des collectivités locales, Agriculture et forêt, Gestion des eaux, Industrie commerce et artisanat, Tourisme, Travaux publics, Transports, Urbanisme, Environnement, Santé et social.
2/ Les véritables enjeux :
>Mettre en œuvre un PADDUC qui consacre l’utilisation de la Terre corse pour les besoins vitaux et exclusifs de la nouvelle entité Citoyenne de l’Ile de Corse.
La production agricole
Le logement des citoyens de Corse
La sanctuarisation de nos espaces stratégiques et remarquables.Nous n’approuverons pas un PADDUC qui permettrait des projets spéculatifs immobiliers new look.

>Lutter contre la paupérisation d’une grande partie des Corses, par une fiscalité plus juste, par un effort en faveur du logement, du pouvoir d’achat. Le chômage ne cesse lui aussi de gangréner notre société. Seule une politique volontariste résolument tournée vers l’équité sociale et le partage des richesses sera garante d’une émancipation sociale indissociable d’une évolution politique.
>Imposer un nouveau rapport de force politique avec l’Etat.
Nous considérons que la méthode « GIACOBBI » est pleine de contradictions avec :
d’une part le saucissonnage des points fondamentaux en opposition à un projet global et cohérent ;
d’autre part d’œuvrer en permanence à la consolidation d’une martingale politique pleine d’antagonisme au détriment d’une majorité de programme ancrée sur un socle politique commun
Aussi nous considérons qu’il est temps pour le Président de l’Exécutif de clarifier la situation :
qui sont les défenseurs d’une Corse moderne ?
qui sont les archaïques ?
3/ Confrontés à cette nouvelle situation politique, nous appelons à la réflexion toutes les consciences patriotiques, au-delà des appareils et des courants.
Face aux refus successifs de l’Etat et à la politique erratique de l’actuelle Majorité régionale, la cause Corse est face à un risque d’enlisement.
Une mythique « union sacrée » des familles politiques corses ne sera pas la solution miracle. Cependant nous considérons que le socle de la réforme doit être porté par l’ensemble des courants patriotiques, et qu’il ne doit s’ouvrir aux nouveaux progressistes qu’après consolidation de cette base historique constituées depuis 50 ans par un courant patriotique transversal allant des indépendantistes aux autonomistes.
Nous pensons que le camp patriotique doit avoir sa propre stratégie pour gouverner demain la Corse, il doit pour cela réengager une réflexion sur le droit historique à la décolonisation et à l’autodétermination tout en sachant que l’urgence pour les Corses c’est de se protéger, de se développer sans être dépossédés, sans fractures sociales et sans pressions crapuleuses

(…) article du 30 juillet, suite ci-dessous

CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

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