(CORSE NET INFOS) La salve finale et, peut-être, la plus meurtrière contre le discours de Marylise Lebranchu, ministre de la fonction publique et de la décentralisation, devant l’Assemblée de Corse (CTC), vendredi dernier, a été tirée par un élu de la majorité territoriale et nationale.
Jean-Charles Orsucci, président du groupe Socialistes et Radicaux, 4ème vice-président de la CTC, maire de Bonifacio et socialiste militant, redit, à Corse Net Infos, que le gouvernement fait fausse route et n’a pas pris la mesure de ce qui se passe en Corse. Tirant la sonnette d’alarme, il lui demande de respecter la démocratie et de ne plus écouter les voix ultra-minoritaires.
(…)
– C’est-à-dire ?
– Une assemblée de Corse qui se positionne, de façon assez large, sur des sujets sensibles : fiscalité, foncier, langue… et aussi la décision du FLNC de déposer les armes. La situation en Corse est apaisée comme jamais elle ne l’a été depuis 40 ans. Le gouvernement, que je soutiens par ailleurs dans toutes ses actions, est, en Corse, sourd à nos demandes. Si ce n’est Marylise Lebranchu ! C’est pour cela que j’étais un peu gêné… J’ai été clair dans le message que je lui ai adressé en lui disant qu’elle faisait partie de ceux qui nous entendent et tentent de répondre clairement, mais, autour d’elle, le gouvernement fait une gestion chevènementiste du dossier corse. Cela m’embête fortement !
(…)
– Si le gouvernement persiste dans son attitude de fermeture, craignez-vous des réactions violentes en Corse ?
– J’attire l’attention du gouvernement sur un point. S’il pense que le FLNC est allé dans le sens de l’apaisement parce qu’il est en situation de faiblesse, il fait une grave erreur d’analyse. Les observateurs avertis se rendent compte qu’il y a, aujourd’hui, des jeunes déterminés, convaincus, dotés d’une culture politique, qui peuvent tomber, demain, dans une dérive dangereuse pour la Corse. Je tire la sonnette d’alarme en disant : Attention ! Des tas de gens, des Socialistes, des Nationalistes, des gens de droite, sont prêts à faire un pas pour la paix. Le gouvernement prendrait une grave responsabilité s’il ne les entend pas et si, je le dis clairement, il continue à écouter ceux qui sont ultra-minoritaires sur cette île et, d’élection en élection, montrent qu’ils ne sont plus entendus. Si on ne respecte pas la démocratie, on prend le risque de provoquer des dérives telles que nous les avons connues pendant 40 ans et que nous ne voulons plus avoir à gérer sur cette île.
(…) suite ci-dessous
CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
CORSE NET INFOSCorsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]