L’agression, dont une équipe de journalistes de France 3 Corse et un fonctionnaire de la Direction départementale des territoires et de la mer ont été victimes, suscite une émotion et une solidarité parfaitement légitimes et réconfortantes.
Nous assistons à un mouvement de protestation populaire qui dépasse le cadre d’une réaction ponctuelle de solidarité. Car ce qui est en cause, visiblement, c’est à la fois le libre exercice du métier d’informer (les équipes du service public ont depuis longtemps démontré, à cet égard, leur professionnalisme et leur sens de la déontologie), et la privatisation de fait de l’espace public littoral.
Le problème se pose un peu partout en Corse et sur le continent ; il fait l’objet de protestations qui commencent à se généraliser, car certains occupants du domaine public, sans doute encouragés par la faiblesse relative des moyens de contrôle public, en prennent à leur aise et n’hésitent plus à recourir à la menace, voire à une certaine forme de violence…
Ces comportements ne sauraient être tolérés et les pouvoirs publics, à quelque niveau de responsabilité qu’ils se situent, ont le devoir de veiller au libre accès aux plages et à l’espace public en général. La tâche est complexe, raison de plus pour que tous ceux qui détiennent une parcelle d’autorité en ce domaine unissent leurs efforts pour une action publique concertée et inscrite dans la durée. Les simples citoyens, les associations, et les usagers de l’espace public ont aussi leur mot à dire et leurs droits à faire respecter. La déclaration du Préfet de Corse est un point d’appui pour avancer ensemble dans cette voie.
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