Corse – Femu a Corsica : l’ouverture en outil de la conquête du pouvoir

C’était la première véritable grand-messe de Femu a Corsica, près de 400 militants réunis à la faculté de droit de Corte, hors campagne électorale, devant des élus territoriaux qui siégeaient ensemble hors de l’hémicycle du palais Lantivy. Rangées les bannières des diverses composantes, un seul slogan. « Mais pas seulement, c’est aussi pour nous une philosophie »,a glissé Jean-Christophe Angelini dans sa demi-heure d’allocution dont le contenu a mis en exergue une volonté. « Faire de cette journée un moment fondateur ».

Femu a Corsica a réaffirmé le désir de faire son chemin, s’appuyant sur ses 37 000 électeurs du mois de mars 2010. Les autonomistes se sentent plus que jamais investis d’une responsabilité, portés par une dynamique. Aux dernières territoriales, leur résultat n’a pas été que l’expression d’un courant nationaliste. Femu a Corsica veut aujourd’hui faire fructifier cette nouvelle donne. « Le moment est venu pour nous de composer avec d’autres ».Jean Biancucci a lancé cette phrase lors de la toute première intervention à la tribune.Isolée, elle aurait pu prêter à interprétation, mais les autres propos ont donné l’éclairage qui s’imposait. « Nous n’avons pas vocation à jouer les supplétifs, ni les forces d’appoint,a ajouté Jean-Christophe Angelini, mais à exercer des responsabilités avec des perspectives nouvelles ».À l’évidence, Femu a Corsica se situe plus que jamais dans une logique de conquête du pouvoir en 2014.

Une feuille de route vers la fusion des composantes ?

En rendant compte de leurs travaux au cœur de la collectivité territoriale, de leur implication dans les grands dossiers, les élus représentant le mouvement à l’assemblée de Corse se sont attachés à démontrer qu’ils étaient au cœur de ces questions. Que leur vision ne manquait pas de pertinence en matière de transport, foncier, environnement, santé publique, finances… « Ces dossiers, nous devons les maîtriser. On ne peut pas arriver au pouvoir la fleur au fusil »,a glissé Nadine Nivaggioni.

Mais au-delà du souci de conforter une crédibilité politique, Femu a Corsica a dévoilé sa nouvelle feuille de route à sa base militante. Une stratégie plus que jamais marquée par l’ouverture. « Dès les prochaines semaines,a expliqué Gilles Simeoni,nous allons partir sur le terrain à la rencontre d’autres forces politiques de progrès, mais aussi de militants associatifs, de chefs d’entreprises, de tous ceux qui sont prêts à nous rencontrer. Pour nous, les prochains mois seront décisifs ».Et Jean-Christophe Angelini de préciser : « Femu a Corsica ne peut s’enfermer dans l’addition de ses composantes. La tentation du repli vers le confort douillet des mouvements d’origine ne peut prévaloir sur l’union et sur l’ouverture ».

Il n’y a pas si longtemps, Inseme per a Corsica et le PNC s’attachaient à soigner leurs assemblées générales respectives. Après les territoriales, chacun a œuvré dans son propre camp, jouant à un jeu qui ressemblait au rapport de force pour le leadership de la grande dynamique. Ces événements nous avaient conduits à parler de fragilité. Certes, quelques points nourrissent encore le débat interne, notamment la portée de cette fameuse ouverture. Mais hier, l’union n’était visiblement pas de façade. Bien au contraire, leaders et militants se sont réjouis de propulser Femu a Corsica sur le devant de la scène politique. Faire vivre ce courant au-delà d’une seule coalition électorale, des seuls travaux du groupe à l’assemblée territoriale.

Une question se pose dès lors, ou plutôt ressurgit : quelle place pour les composantes face à l’omniprésence annoncée du slogan ?

La nouvelle feuille de route ouvrira, peut-être, naturellement, la voie de la fusion.

Noël KRUSLIN

 

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