Les élus de FEMU A CORSICA à l’assemblée de Corse avaient invité leurs électeurs et au delà toutes celles et tous ceux qui s’estiment interpellés par leur démarche à une présentation du bilan de leur action depuis les dernières élections territoriales.
J’ai assisté à cette journée, importante à plus d’une titre.
Beaucoup de monde, surtout des militants des trois organisations politiques qui forment la coalition électorale en question pour un rassemblement somme toute réussi malgré la période encore peu propice à ce genre de manifestation.
Beaucoup de sérieux aussi chez chacun des élus pour présenter le bilan de leur activité, et bien sûr, celui de l’assemblée de Corse.
Beaucoup de critiques aussi sur la gestion de l’exécutif, qualifiée d’archaïque et de clientéliste par l’essentiel des intervenants. Nombreux grincements de dents également à la lecture de la longue interview de Paul GIACOBBI dans Corse Matin, qualifiée par les principaux responsables de cynique et opportuniste.
Quatre messages importants à retenir de cette journée au delà des comptes rendus de mandat:
Le premier concerne la perspective d’une fusion dans une même organisation des trois formations composant la coalition: le PNC de Jean Christophe ANGELINI, INSEME de Gilles SIMEONI et A CHIAMA. Elle n’interviendra pas.
Le deuxième concerne les rapports avec CORSICA LIBERA: ils seront dans la période qui s’annonce marqués par la détente et la recherche des compromis à partir desquels les deux organisations qui composent la famille nationaliste accéderont au pouvoir à l’assemble de Corse.
La troisième concerne l’ouverture: pas question a affirmé Jean Christophe ANGELINI que les nationalistes se replient sur le bloc identitaire que constitue leur famille politique. FEMU A CORSICA s’ouvrira, je cite ” à toutes celles et à tous ceux qui accepteront de rejeter clairement et définitivement les pratiques claniques et clientélistes”.
La quatrième enfin concerne la vocation de la coalition FEMU A CORSICA: c’est, clairement exprimée par les deux leaders de la coalition, la recherche de la victoire aux élections territoriales de 2014 , la conquête et la prise en main des leviers du pouvoir territorial. La volonté est claire de n’être ni les supplétifs ni les seconds couteaux de quiconque pas plus que de se retrouver “relégués dans un coin du ring”.
C’est à titre personnel, et en tant que porte parole du club politique “La Gauche Autonomiste” que j’ai participé à ce rassemblement.
Comme je l’ai déclaré sur FR3 Corse, je regrette que la gauche, et singulièrement les socialistes, se tiennent à l’écart d’une dynamique qui s’inscrit dans la droite ligne de ce qui a constitué au cours des années Mitterrand le coeur de leur réflexion et de leur action, pour s’abîmer dans l’archaïsme.
Avec Claude OLIVESI nous avions rédigé et fait voter à la majorité au congrès de Venzolasca de la fédération de Haute Corse du PS de 1988 une résolution demandant que notre île soit dotée d’un véritable statut qui lui permette d’accéder à l’autonomie interne.
Aujourd’hui je persiste et je signe et reste dans les mêmes dispositions d’esprit, en appelant mes camarades et mes amis les plus lucides à réfléchir, en cette période ou se décide l’avenir de la France, à l’avenir de notre île qui ne peut plus s’inscrire, sous peine de graves conséquences pour les générations futures, dans les schémas périmés et les pratiques délétères qui nous ont amenés au bord de l’abîme.
Il faudra, a déclaré Gilles SIMEONI, “que le vainqueur de la présidentielle prenne en compte la notion de peuple corse et permette la définition d’une véritable solution politique, car les idées que nous étions, hier, seuls à porter, sont aujourd’hui celles d’une majorité de Corses”.
Il est de la responsabilité des socialistes de relayer, cette proposition, et de se hisser sans plus attendre à la hauteur que réclame la situation, avant que l’opportunisme et le cynisme de leur principal partenaire ne supplée à leur défaillance et les disqualifie définitivement.
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