Corse – « La fièvre immobilière »

La fièvre immobilière nous interpelle tous.

Certains veulent préserver ce « Paradis », d’autres croient au développement par la croissance de l’immobilier et l’urbanisation.

Corsica non avrai mai bene, disent les plus résignés  peu enclins à croire à la préservation.

Des ex-amoureux de ce « Paradis »  corse commencent à déchanter.

Pourtant ici il y fait encore bon vivre. On y achète beaucoup, on y bâtit frénétiquement !

La Corse à la portée de tous les consommateurs-investisseurs européens en mal d’espace vierge, de moins en moins vierge de jour en jour.  La virginité, ce « tout ou rien », est l’objet d’un commerce compulsif qui tend à transformer la vierge en objet marchand.

A ce train,  l’Ile de beauté ne sera plus à terme qu’une île spoliée, définitivement enlaidie, pauvre et désespérée. Point n’est besoin d’avoir le regard di u basgialiscu – le basilique- pour le voir.

Qui ne voit ces immeubles, ces maisons, ces murs d’enceinte, crucifiant l’espace de la Sainte Liberté des Corses hier chez eux partout en Corse,  rétrécissant l’espace et les voies, occultant les vues mer ou montagne, privatisant le commun, tâchant le vierge maquis, déracinant des oliviers centenaires, mitant l’espace au mépris de l’esthétique et du risque d’incendie. Gare au feu d’ailleurs, il pourrait bien surprendre ceux qui n’en n’y ont jamais été confrontés!

Comment ignorer ces agglomérations rampantes, sur les terres productrices, nourricières, repoussant, regroupant, les « locaux » dans leur « logement social »  généreusement  et fièrement octroyé en compensation par ces municipalités distribuant par ailleurs à tour de bras ces permis d’enlaidir, sans même un cahier des charges, permettant à  tel électeur ou groupe de pression géophage de s’enrichir individuellement, contribuant ainsi à nous appauvrir collectivement.

Un seul mandat de six ans suffit à enlaidir pour six mille ans et plus! Certains ne s’en privent pas ! Pesantes  prérogatives aux conséquences énormes, dévolues à l’élu, seul décideur pas toujours visionnaire, pas toujours libre non plus.

Ce patrimoine, ce « Paradis », qui ferait envie à n’importe quel pays « développé », nous le bradons !

Rien ne semble pouvoir arrêter ce qui questionne tout ce monde impuissant : « tu as vu ce qu’ils ont fait là ? Un si bel endroit ! Tu n’as rien vu, là aussi tu vois là dans ces oliviers, ils vont démarrer une promotion, pourquoi font-ils tout ça, pour qui ?»

Au nom d’un « développement »  ici redéfini, répondent sincèrement et béatement certains maires ignorant que nous sommes entrés dans la postmodernité.  Rendez-vous pour l’inventaire !

En effet la Corse s’achète sur internet et se loue à l’abri du fisc. Alors un « Paradis » ? Oui, mais fiscal !  Ici on peut occulter certains revenus,  concurrencer déloyalement le « local » confiné lui dans son bocal fiscal. On participe à l’inflation du foncier et de l’immobilier, à l’enlaidissement à jamais du paysage, à la déstructuration de notre imaginaire, à la perte de notre identité, à notre assujettissement,  à notre souffrance collective source de tourments jamais prise en compte.

Face à cette irréversible blessure, que ceux qui se réjouissent se lèvent !

Certains pays ont compris combien préserver était source de richesse pérenne. Chez nous le Ici et maintenant est le leitmotiv compulsif. Carpe diem. Nos enfants pourront toujours devenir gardiens de villas, laveurs de piscine. A moins d’ouvrir les yeux, sans pour autant fermer les portes.

Ce « Paradis » doit avoir son purgatoire avant de s’ouvrir sur le jardin d’Eden.

A l’instar de Stephane HESSEL « Indignez-vous ! », j’ajouterais dans un cri : « Empêchez-les !»

Tony CASALTA, Simple citoyen.

 

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