La grève des marins de la SNCM a été suspendue , c’est à dire mises entre les parenthèses d’une saison qui ne s’annonce pas sous les meilleures auspices. Comme on dit, c’est toujours ça de pris sur l’ennemi… Pas plus, pas moins.
Dans ce dossier des transports maritimes entre la Corse et le continent , il y a les apparences et la réalité: des apparences qui constituent un remarquable écran de fumée pour les entreprises de transports qui se partagent la manne de la mal nommée continuité territoriale, et une réalité affligeante pour une population largement abusée et victime d’un système aberrant.
L’Office des Transports s’est montré, tout au long de cette affaire, particulièrement discret. On peut comprendre la discrétion d’élus qui savent qu’il n’y a là que des coups à prendre. Mais n’y a-t-il pas de surcroît pour parler franchement légèreté ou incompétence ?
C’est bien l’OTC qui prépare les cahiers des charges d’une DSP ( délégation de services publics) systématiquement remportée par le tandem SNCM-CMN et tout aussi systématiquement déférée par la CORSICA FERRIES devant les tribunaux qui l’annulent , avec les conséquences et les embrouilles financières que l’on connait ?
C’est bien l’OTC qui est chargé de vérifier que la taxe sur les transports perçue par tous les passagers maritimes et aériens touchant la Corse dont on a découvert qu’elle n’a pas été entièrement reversée à la CTC comme la Loi le prévoit ?
C’est bien l’OTC qui est chargé de la définition et la mise en oeuvre de la politique de transports entre la Corse et le continent et qui se contente depuis des lustres de procéder à des ajustements cosmétiques de l’utilisation de l’enveloppe de continuité territoriale sans s’opposer à la dérive qui a permis aux compagnies maritimes et aériennes de faire la loi, de se doter d’une flotte surdimensionnée par rapport à nos besoins , pendant que nous étions contraints de construire des ports de plus en plus grands et coûteux pour accueillir leurs navires ?
Combien de temps va-t-on continuer à financer à grands frais un système qui implique que l’on construise de bateaux de plus en plus grands que l’on emplit de voitures dont nous subventionnons le passage, qu’ils viennent ensuite vomir sur des routes dont il nous revient d’assurer la construction et l’entretien ?
Quand va-t-on se décider à mettre ce système vraiment à plat et à arrêter cette gabegie , autour de quelques idées simples, qui demandent bien sûr à être affinées ?
- Les fonds attribués à la Corse pour financer les transports doivent profiter en priorité aux insulaires et contribuer à la lute contre la vie chère en Corse, comme cela était prévu à l’origine.
- La politique des transports doit pouvoir contribuer plus efficacement qu’elle ne le fait aujourd’hui au développement économique en favorisant franchement l’exportation de la production insulaire et en pénalisant l’importation des produits concurrents.
- Le transport de passagers pendant la saison touristique doit cesser d’être subventionné au taux actuel : il appartient d’abord aux compagnies desservant l’Île de faire jouer à plein la concurrence pour adapter les tarifs à leur clientèle. Le transport aérien doit être le mode d’acheminent des touristes qui doit être favorisé, le transports maritimes étant bien entendu conservé dans des conditions à définir.
- La compagnie qui succédera, le moment venu, à la SNCM devra affronter la concurrence de la CORSICA FERRIES. Compte tenu de la distorsion de concurrence que permet le pavillon choisi par cette dernière, les mêmes causes produisant les mêmes effets elle ne pourra vraisemblablement pas se révéler compétitive. Qu’il s’agisse d’une compagnie régionale ou non, et surtout dans le premier cas, elle ne pourra survivre que si elle navigue sous un pavillon de complaisance ou si il est imposé à la CORSICA FERRIES de naviguer sous pavillon français..
(…)
CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]