(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – Une nouvelle semaine débute dans le conflit à la SNCM, la troisième à présent et ce dans la période critique du tout début d’été. Les ports de Corse en effet ce week-end ont connu une grande affluence : 50 000 voyageurs étaient attendus à Bastia et bien plus de 30 000 à Ajaccio ; nous vous donneront très prochainement un état des lieux très précis de la situation.
Entre temps, rien de très particulier s’est déroulé ce week-end, mis à part la déclaration connue dès samedi de Frédéric Cuvillier. En effet, le secrétaire d’Etat aux Transports a admis très clairement être favorable au redressement judiciaire de la SNCM. Selon lui, il s’agit là du seul moyen pour redonner un avenir à la SNCM afin qu’elle reprenne toute sa place dans les transports maritimes en Méditerranée. Précisons que la voie du redressement judiciaire permet en quelques sortes à la société de temporiser encore quelques semaines, voire quelques mois. Ce n’est pas encore, nous ont précisé les milieux avertis, une mise en liquidation au sens strict du terme, mais ça en prépare le chemin.
Samedi, à Ajaccio, un constat de rupture a été acté par les représentants du monde socioéconomique de l’île. Les socioprofessionnels de Corse-du-Sud ont décidé à l’issue d’une assemblée générale de condamner fermement les agissements de l’État, et ce après les graves incidents de la préfecture de Bastia. En conséquence, ils ont décidé de suspendre toutes les discussions en cours avec les représentants de l’Etat au sujet du conflit à la SNCM. Ils invitent l’ensemble des chefs d’entreprises à se rassembler dès 10 heures ce matin dans les chambres de commerces. Jean-André Miniconi pour la CGPME Corsica, a été tout aussi vif que Domy Subrini (voir par ailleurs) dans la réaction.
Ecoutez-le.
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