Lettre à Marc Biancarelli. – Ermite d’une montagne corse rêvée inviolée et dominant les terres de la plaine dans la pestilence de leur corruption, Diogène sarcastique campant dans ta « librairie »** d’authentiques écrivains venus, pour la plupart, des lointains horizons d’une Amérique mythique, d’une mystique Russie et tous animés des souffles du grand large, Marcu,
si tu veux bien que je m’adresse à toi par ton prénom – et même si tu ne veux pas – je réponds à ta lettre. Ton roman n’est-il pas aussi une lettre jetée à la mer d’indifférence, au néant, mais envoyée à l’ami inconnu, secrètement désiré, ce Lecteur que maudit Baudelaire tout en le voulant fraternel? Tel est le sens que je donne à la phrase de cet Heidegger que tu cites même si tu dis avoir eu, toi grand lecteur devant l’Eternel, « la flemme de le lire » !
Sanglier fonceur en manque de tendresse, « Imprécateur » irréductible, tu ne cesses de vitupérer contre une société gangrenée par l’argent et la gent humaine dégénérée, devenue, en cette époque de décadence, vermine à « exterminer au napalm » ! Je partage ta colère sans épouser ta rage.
(…) suite ci dessous
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Revue de Presse et suite de l’article :
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