(Corse Matin) Le ministre de l’Intérieur fait de la pédagogie. Juste avant son grand oral devant les sénateurs, Bernard Cazeneuve a souhaité réunir l’ensemble de la presse régionale pour un débriefing sur la situation insulaire. Un dîner chic dans les salons de l’hôtel de Beauvau a montré combien l’ancien député-maire de Cherbourg savait soigner sa communication sur des sujets délicats, comme le problème corse.
Bernard Cazneuve s’est dit « heureux » d’accueillir ses « compatriotes corses. Une nouvelle fois, il rappelle volontiers les origines insulaires de ses ancêtres paternels et a redit son bonheur de retourner sur les terres cognocolaises (Taravo) le 11 juin dernier.
Le premier flic de France semble détendu. Le préfet de Corse, Christophe Mirmand est à ses côtés. A l’apéritif, il offre de la coppa à ses hôtes… Rapidement, la discussion devient très politique. Bernard Cazeneuve parle de la violence politique. Le dépôt des armes annoncé par la principale organisation clandestine, le FLNC UC, ne laisse pas indifférent le ministre de l’Intérieur. Il prend acte de cette décision mais reste prudent sur son analyse.
Entre la papillote de turbot et la mousse de fromage blanc, les avancées institutionnelles proposées par les élus de l’assemblée de Corse arrivent.
Il parle du dialogue : « L’assemblée de Corse prend des décisions et impose ses choix. Mais le dialogue, ce n’est pas tout à fait cela. Il y a un échange », dit-il, posément, mettant en avant les propositions anti-constitutionnelles. Se considérant comme « violemment modéré », il refuse les excès et ne semble pas avoir apprécié les propos de certains élus à l’issue de son voyage dans l’île. « Certains comportements me font penser à des enfants capricieux », glisse-t-il.
Réaction d’Edmond Simeoni : Cazeneuve traite la presse régionale française sur la Corse, au modeste Hotel de Beauvau. ; flanqué du Préfet de Corse, entre la papillote de turbot et la mousse de fromage blanc -Corse matin dixit- il affirme sa franchise, née de sa corsitude, révélée récemment !!
Il dit son opposition totale au statut de résident, à la coofficialité et ses réserves sur la révision de la Constitution française.
Il se dit prêt à un enseignement obligatoire du Corse. Si le Français est la langue de la République, il faudra sûrement une Révision de la Constitution ? Propos de fin de repas, arrosé de vins capiteux ? méconnaissance du sujet ? ? Laxisme verbal ? ou sous- estimation des journalistes présents ?
Simu freschi !!( traduction non littérale : »nous sommes bien embarqués !!).
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