Tout d’abord, nous constatons que la Collectivité Territoriale de Corse a fait appel à la Corsica Ferries pour mettre en place un moyen de substitution à la grève.
Pour nous, ceci relève d’une erreur politique dans la mesure où :
La collectivité Territoriale de Corse a voté et validé la mise en place d’un service social et solidaire, ce service a été acté dans la délégation de Service Public, il devrait être effectif et la Corse ne devrait donc pas avoir besoin de financer tout autre opérateur.
Nous rappelons avec consternation, que ce sont les organisations syndicales de la SNCM et la Direction, complices qui refusent d’appliquer ce service social et solidaire.
Elles portent donc ensemble la responsabilité indéniable dans le fait qu’aujourd’hui, Corsica Ferries va naviguer sous contrat temporaire entre la Corse et le Continent Français.
Nous rappelons en deux lignes le contenu du service social et solidaire.
Celui-ci ne concernait que 15 % du trafic fret (produit de première nécessité) et 15 % des passagers, les résidents Corses (personnes devant se déplacer pour des soins, des étudiants, des personnes touchées par un deuil…)
Ce dispositif non content d’écarter Corsica Ferries, permettrait aux grévistes d’obtenir la sympathie de l’opinion publique, mais ceci intéresse-t-il vraiment ceux qui aujourd’hui, ont appelé à la grève ?
Pour conclure sur ce sujet, une rumeur, une de plus, véhiculée par des esprits « abrutis », laisse penser que Corsica ferries pourrait être demain, le support de la compagnie régionale.
Pour notre organisation syndicale, cela est hors de question !!!!
La Corsica ferries ne sera jamais rien d’autre à nos yeux, qu’un prédateur du service public !
Aujourd’hui, l’ensemble des organisations syndicales est entré en grève sauf le STC.
Il y a dans celle-ci, et parce qu’elle fait suite à deux autres grèves dans la même année, un manque flagrant de lisibilité.
En effet, après chaque grève, nos collègues des autres organisations syndicales faisaient du triomphalisme dans les assemblées générales, et annonçaient à qui voulait les entendre, qu’ils avaient gagné.
Dès lors, une question se pose : Oui mais quoi ? Puisqu’aujourd’hui ils sont de nouveau engagés dans un énième conflit.
Ce manque de lisibilité qui touche le STC, semble toucher également une grande partie des marins, puisqu’au regard d’éléments émanant de la Direction de la flotte (tableau état de grève du 24 juin 2014), 54,66 % seulement de ceux-ci sont en grève, contre 45,34 % qui sont non-grévistes.
Ce n’est donc pas, comme écrit dans la presse locale (Corse matin) 70 % des marins qui sont en arrêt de travail, mais seulement un peu plus d’un sur deux.
Le STC et parce qu’il est une organisation syndicale majeure, parce qu’il réfléchit avec sa tête et non pas avec celles des autres, se refuse à faire du suivisme. De la même manière, nous refusons de nous engager derrière la CGT comme des moutons de panurge, dans un conflit où les objectifs et les moyens pour les atteindre n’ont pas été identifiés et débattus en amont collectivement.
Notre syndicat qui n’a jamais rechigné à mener des combats, y compris les plus durs, propose de nouveau aux autres organisations syndicales une table ronde, où le principal sujet, sera la mise en place de la bi-régionalisation, composée de l’ensemble de la flotte pour exercer le service d’Afrique du Nord et de la Corse, seul moyen de tirer la SNCM et ses emplois vers le haut.
Pour nous, il est hors de question que les élus de la région PACA restent spectateurs de cette situation catastrophique, ils doivent mettre la main à la poche, s’engager officiellement et sauver tous les emplois de Marseille et de ses environs.
Dès lors, le STC se fera une joie de mener avec d’autres ce juste combat !
Pour l’heure, notre organisation syndicale se refuse à toute autre éventualité que celle d’une lutte collective pour la bi régionalisation, et se refuse de rentrer dans ce combat d’arrière-garde.
Le bureau syndical du STC
(…)
CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
Produit CORSU E RIBELLU
