Fin de la grève le 9/10 juillet 2014 après la reprise du travail de la CGT marins, suite à l’obtention d’un moratoire de 3 mois, quant’aux socios’, ils ont obtenus des promesses du premier ministre, Valls, sur des arrangements financiers pour les dégâts occasionnés par 16 jours de grève.
7 juillet 2014 (Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – Une nouvelle semaine débute dans le conflit à la SNCM, la troisième à présent et ce dans la période critique du tout début d’été. Les ports de Corse en effet ce week-end ont connu une grande affluence : 50 000 voyageurs étaient attendus à Bastia et bien plus de 30 000 à Ajaccio ; nous vous donneront très prochainement un état des lieux très précis de la situation.
Entre temps, rien de très particulier s’est déroulé ce week-end, mis à part la déclaration connue dès samedi de Frédéric Cuvillier. En effet, le secrétaire d’Etat aux Transports a admis très clairement être favorable au redressement judiciaire de la SNCM. Selon lui, il s’agit là du seul moyen pour redonner un avenir à la SNCM afin qu’elle reprenne toute sa place dans les transports maritimes en Méditerranée. Précisons que la voie du redressement judiciaire permet en quelques sortes à la société de temporiser encore quelques semaines, voire quelques mois. Ce n’est pas encore, nous ont précisé les milieux avertis, une mise en liquidation au sens strict du terme, mais ça en prépare le chemin. Samedi, à Ajaccio, un constat de rupture a été acté par les représentants du monde socioéconomique de l’île. Les socioprofessionnels de Corse-du-Sud ont décidé à l’issue d’une assemblée générale de condamner fermement les agissements de l’État, et ce après les graves incidents de la préfecture de Bastia. En conséquence, ils ont décidé de suspendre toutes les discussions en cours avec les représentants de l’Etat au sujet du conflit à la SNCM. Ils invitent l’ensemble des chefs d’entreprises à se rassembler dès 10 heures ce matin dans les chambres de commerces.
(corsematin)24 juin 2014 Les navires de la SNCM sont bloqués à quai mardi en raison d’une grève reconductible des personnels, inquiets sur l’avenir de la compagnie maritime en grande difficulté, a-t-on appris de source syndicale.
Sans le STC
L’ensemble des syndicats de la compagnie, à l’exception du Syndicat des travailleurs corses (STC), se sont associés dans ce mouvement qui immobilise la flotte de la SNCM quelques jours avant l’ouverture de la haute saison sur les lignes vers la Corse et le Maghreb. Les syndicats réclament de l’Etat des assurances sur la mise en oeuvre d’un plan industriel qui prévoit notamment la suppression de 500 emplois sur 2.600 et le renouvellement de la flotte avec l’achat de quatre navires, mais que Transdev et Veolia refusent de mettre en oeuvre. La SNCM est détenue à 66% par Transdev, co-entreprise entre la Caisse des dépôts et Veolia, 25% par l’Etat et 9% par les salariés actionnaires. C’est la troisième grève depuis le début de l’année à la SNCM après celles de janvier et de mars qui ont respectivement duré huit et six jours.
La Méridionale poursuit ses rotations
« Toutes les compagnies délégataires de service public ne sont pas en grève. » C’est le message que tenait à faire passer, hier, Victor Castellani, le directeur régional de la Méridionale, à la veille du mouvement social affectant la SNCM. Ce qui, concrètement, représente trois rotations sur Bastia, trois sur Ajaccio et trois autres sur Propriano par semaine, conformément aux termes de la DSP. Par ailleurs, en relation avec l’office des transports, la compagnie travaille à la mise en place d’une rotation supplémentaire sur Bastia ou Ajaccio, le dimanche, durant la durée de la grève à la SNCM. Une disposition qui permettrait notamment de prendre en compte environ les deux tiers du service de fret prévu sur Bastia et Ajaccio.
La Corsica Ferries prendra le relais
(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – C’est donc demain (mardi), 24 juin à partir de 6 heures que débutera la grève à la SNCM. Une nouvelle grève si l’on peut se permettre qui se situe au début des grandes migrations estivales. Comme on peut s’en douter, les esprits s’échauffent en Corse comme à Marseille car on sait que cette grève, on n’osera pas dire la dernière, pourrait déterminer de manière conséquente l’avenir de la société.
Les syndicats de marins sont dans l’attente d’une réponse gouvernementale qui pourrait intervenir le 27 juin, et cette solution pourrait porter non seulement sur la désignation d’un nouvel actionnaire mais aussi sur l’achat d’au moins deux nouveaux navires. En prévision des difficultés à venir, l’office des transports a planché sur des solutions de nature à atténuer celles-ci. Du côté passager, il n’y a aura pas à priori de conséquences sur le trafic ; la Corsica Ferries a en ligne ses cinq Méga Express et la capacité de la flotte permettra d’absorber la demande. Le problème pourrait être différent pour le transport du fret, mais Corsica Ferries est à priori en capacité d’assurer le trafic.
Ecoutez Pierre Mattei, le directeur général de la Corsica Ferries sur Alta Frequenza
Même si la Méridionale et la Corsica Ferries assurent le trafic fret et passagers, ce nouveau conflit est un coup dur pour les socio-professionnels alors que la saison touristique commence. Ce matin, à Ajaccio, des chefs d’entreprise ont muré symboliquement l’agence de la SNCM, avant de nettoyer. A la demande de l’Etat et de la région, la Corsica Ferries a affrété trois navires pour pallier la grève. Mais ce service minimum sur Toulon ne convient pas aux transporteurs insulaires.
La Collectivité territoriale de Corse, en plein accord avec la CMN, a, d’ores et déjà, pris en considération les effets de la grève à la SNCM. En ce qui concerne le frêt, la CMN va déployer toutes ses capacités, pour assurer la quasi-totalité du trafic entre le port de Marseille et les principaux ports insulaires. La CTC a dès à présent informé les organisations représentatives des transporteurs de cette solution. Cette réponse immédiatement opérationnelle permet donc de s’adapter aux besoins de l’île : une couverture optimale qui, en termes de capacité, voit la CMN assurer la quasi-totalité des besoins. S’agissant des passagers, la CMN va optimiser ses capacités d’accueil sur les lignes du service public, c’est-à-dire pour les lignes au départ ou à destination du port de Marseille. Il convient de préciser qu’en cas de prolongation du conflit, des mesures ont également été envisagées et sont prêtes à être mises en œuvre.
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Revue de Presse et suite de l’article :
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