« …Cette résistance est aujourd’hui possible et nécessaire, elle se doit conscience, lucidité sur nous-mêmes et élévation du savoir. Sinon le territoire que nous laisserons aux générations futures sera celui des marchands, des voyous et des profanateurs. »
Terre et mer ne font qu’un, devise de l’association U Polpu. Devise que l’on pourrait décliner aussi en Tarra , Mari è Omu unu sò. Car que serait la terre sans l’homme et l’homme sans la terre ?
Mais on voit aujourd’hui cette terre être dépecée par pans entiers, morceaux par morceaux, piémont après espaces littoraux, collines après collines, espaces boisés après terres agricoles. Et ce, à l’initiative de certains maires, sous l’œil bienveillant et complice de l’État et de ses services.
Alors que l’état n’ignore rien du lien entre spéculation immobilière et foncière et les dérives actuelles qui minent la société corse, on assiste, impuissants, à la mise à l’encan de cette terre. Que les associations fassent annuler un PLU inique et les préfets, au mépris de la loi et des décisions de justice, continuent d’accorder, par centaines, des permis de construire sur des zonages inconstructibles. Qu’un PLU soit menacé d’annulation et les maires le retirent, sachant que les permis déposés par la suite ne seront jamais refusés. On ne peut que s’interroger sur l’attitude irresponsable de l’État qui a ouvert ainsi une boîte de Pandore qu’il sera difficile de refermer.
Comme si cela ne suffisait pas de livrer la terre à la résidentialisation, l’heure est venue de la résidentialisation de la mer.
Tarra è mari unu sò.
Ainsi la Dreal , répondant, une fois de plus, aux sollicitations de certains maires, au lieu de tempérer cette fuite en avant, ne bloque pas les projets de mouillages organisés en milieux théoriquement protégés (réserve naturelle, parc marin international, Natura 2000) et surtout, hasard ou coïncidence, juste en face de lotissements de résidences secondaires (qui se déclarent d’abord en association afin d’obtenir l’AOT et qui ensuite feront payer les quelques bateaux de passage qui voudront s’amarrer : business is business).
Lecci, Petrusella, Piantarella, Rundinara et demain Cala Purcili, Punta d’Oru, Palumbaghja, La Sauvagie, etc…
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Revue de Presse et suite de l’article :
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]