(Unità Naziunale – Publié le 18 mai à 17h26) Le ban , l’arrière ban et les fonds de tiroirs du clan, étaient convoqués pour faire la claque à l’envoyée de Macron venue contempler les magnifiques toiles volées par le Cardinal Fesch pendant la campagne d’Italie et qui sont exposées au Musée Fesch.
Après l’infâme visite si peu courtoise du 6 février, le gouvernement veut toujours prouver qu’il est à la hauteur pour régler les problèmes avec plus de bâton que de carottes . Quoi de mieux pour se rassurer, que de se ménager un parterre de gueux qui voudraient faire croire qu’ils représentent l’avenir de la Corse quand ils en sont le passé le moins glorieux…
Paris a l’air de s’y résoudre : parler de politique avec la majorité désavouée du paysage politique corse est assurément une posture tactique, mais ne saurait constituer une solution pour sortir la Corse du marasme où l’a plongée l’attelage séculaire Paris- bachagas.
Tous ces gens ont-ils seulement conscience du désastre de plus d’un siècle de jacobinisme ? On ne le répétera jamais assez : la Corse française est une zone de non-droit, plus précisément une région où règne la loi du plus fort pour contourner la loi et exploiter la misère, pour ruiner l’environnement et polluer sans sources de production, une région où on ne peut se soigner faute de moyens techniques et où règnent les monopoles que l’état afferment aux plus puissants ; une région sans routes modernes , où tout déplacement est une expédition ; une région enfin avec le plus fort taux d’illettrisme quand on sait que l’enseignement est par excellence du domaine régalien de l’État comme il l’oppose si souvent à nos revendications culturelles.
Ce constat est commun à tous les Corses. Ceux qui voudrait voir se rallier à l’une des dernières puissances coloniales d’Europe les représentants les plus fréquentables de la majorité nationale corse devraient comprendre que les divers votes qui les ont envoyés aux oubliettes de l’histoire ont été majoritairement exprimés par une grande partie de l’opinion qui n’est pas plus « nationaliste » que ça ! Et que le ralliement massif des maires de petites communes n’est pas une affaire d’opportunisme, mais traduit les aspirations d’élus locaux en contact avec une réalité quotidienne que l’union des Nationalistes au pouvoir peut et doit changer.
L’union qui a présidé aux victoires électorales doit se pérenniser et s’élargir à tous les Corses dés lors qu’ils seront sur des bases plaçant les intérêts de la Corse et de son peuple par dessus tout. Elle ne saurait se faire avec les professionnels besogneux de la pulitichedda qui essaient de nous circonvenir an nom du pouvoir parisien.
Il appartient au Président de l’Exécutif de l’Assemblée de Corse de mettre les choses au point…
Ghjacumu Faggianelli