Après les municipales, André Fazi pose cette fois, actualité oblige, son regard sur les Européennes pour lesquelles se profile une abstention massive. L’enseignant-chercheur en sciences politiques de l’université ne minimise pas pour autant l’importance de ce scrutin, tout en considérant que l’Europe et la Corse, c’est aussi l’histoire de quelques rendez-vous manqués
Ce manque de passion pour les élections européennes est-il inversement proportionnel à ce que cet échelon politique représente pour la Corse ?
L’avènement de l’Europe a été une bonne chose pour l’île, assurément. Ce qui ne veut pas dire que tout a été bien. Certains dispositifs n’ont pas été forcément les mieux adaptés à la Corse, mais globalement, le positif l’emporte. L’Europe a imposé à l’État de revisiter son approche des processus de décision politique.
Lesquels retenez-vous ?
Parmi ses bienfaits, l’Europe a imposé aux États de pratiquer le partenariat avec les collectivités locales et la société civile. Bien sûr, on pourrait faire bien mieux, mais c’est déjà très important. Avec tout ce que cela peut comporter en matière de contraintes, l’Europe a aussi imposé beaucoup de normes dans l’énergie, le transport, l’environnement. Qui voudrait aujourd’hui retourner au monopole des transports maritimes ? Certes, le côté un peu rigoriste existe, il fait d’ailleurs de l’Europe un bouc émissaire.
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