Comment Bastia, qui était une ville ancrée à gauche depuis près d’un demi-siècle, a-t-elle pu changer de bord et élire un maire qui revendique haut et fort son nationalisme chevillé au corps et au cœur ?
Pourquoi Gilles Simeoni a-t-il si brillamment remporté l’élection municipale bastiaise ? Pourquoi la coalition de gauche qui régnait sur la ville depuis 46 ans, s’est-elle effondrée de la sorte ?
Voici deux questions essentielles à l’heure où la capitale de Haute-Corse vit un tournant politique majeur. Historique même, dans le sens où il n’est jamais évident de faire tomber une mairie gérée par une même famille depuis des décennies. Dans le sens aussi où c’est la première fois qu’un élu revendiquant haut et fort sa fibre nationaliste devient maire d’une commune aussi importante que celle de Bastia.
À part quelques villages dont les premiers magistrats sont, ou étaient, de tendance nationaliste (Jean Biancucci à Cuttoli, François Alfonsi à Osani et le regretté Yves Stella à Morsiglia), il est rare d’être confronté à un tel état de fait. D’autant que Bastia est la deuxième ville de Corse et que, forte de ses 45 000 habitants et d’une agglomération en plein essor démographique, elle tire son épingle du jeu au plan régional.
D’indéniables atouts
Gilles Simeoni est donc aujourd’hui le nouveau maire de Bastia. S’il a gagné cette élection c’est qu’il a été plébiscité par une population qui voulait le changement. À 55,4%, les électeurs ne souhaitaient plus que la dynastie des Zuccarelli perdure. Depuis quelques mois, on entendait d’ailleurs dans la rue : «Ils ont fait leur temps, un demi-siècle de règne ça suffit».
Article publié le 1er avril 2014, à lire ci dessous :
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